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Économie - Commerce

« Il est temps » d’avoir un Africain à la tête de l’OMC, estime le candidat égyptien

Le Suisso-Égyptien Hamid Mamdouh convoite le poste bientôt vacant de directeur général de l’Organisation mondiale du commerce. Fabrice Coffrini/AFP

« Il est temps » d’avoir pour la première fois un Africain à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), affirme le Suisso-Égyptien Hamid Mamdouh, qui convoite le poste bientôt vacant de directeur général de cette organisation. « Dans le cadre de l’Union africaine, les pays africains ont décidé en juillet 2019 que le prochain directeur général de l’OMC devrait être africain », a déclaré à l’AFP Hamid Mamdouh.

Né au Caire, Hamid Mamdouh, 67 ans, diplômé en droit, n’est pas le seul candidat africain prêt à entrer dans la bataille. Le Nigérian Yonov Frederick Agah, actuellement l’un des vice-directeurs de l’OMC, et le Béninois Eloi Laourou, ambassadeur auprès des Nations unies à Genève, ont également été présélectionnés par l’Union africaine en février. L’Union africaine espérait choisir un candidat unique d’ici à juillet, la période de désignation du prochain chef de l’OMC devant débuter en décembre. Mais l’annonce du départ anticipé de l’actuel patron de l’OMC, le Brésilien Roberto Azevedo, a obligé l’OMC à accélérer le processus de désignation de son successeur. Reste à savoir si les pays africains parviendront à s’entendre autour d’un candidat unique d’ici là. D’autant que la Kényane Amina Mohammad, déjà candidate en 2012 et ancienne diplomate à Genève, semble vouloir aussi se lancer dans la course.

Arrivé à Genève en 1985 en tant que négociateur commercial au sein du service diplomatique de l’Égypte, il a rejoint en 1990 le GATT, l’ancêtre de l’OMC, comme conseiller juridique puis assistant du directeur général adjoint. « L’une de mes responsabilités importantes au sein de ce système a été la négociation et la rédaction de l’Accord général sur le commerce des services », entré en vigueur en 1995, année de naissance de l’OMC, a expliqué M. Mamdouh. Il a ensuite passé plus de 20 ans à l’OMC comme secrétaire du Conseil du commerce des services jusqu’en 2001 puis à la tête de la division services et investissement jusqu’en 2017. Il a rejoint en 2018 le cabinet d’avocats King & Spalding et est également professeur invité au Centre d’études de droit commercial à l’Université Queen Mary de Londres.

En plein marasme économique mondial causé par la pandémie de Covid-19, plusieurs chantiers de taille attendent le futur patron de l’OMC : préparer la conférence ministérielle de 2021, donner un coup de fouet aux négociations qui piétinent et dénouer les conflits qui opposent l’organisation aux États-Unis. Sa « première priorité » sera de relancer le dialogue et de « réunir les membres autour d’une même table » pour trouver le « problème » et « un terrain d’entente ». Une autre de ses priorités sera aussi de relancer le bras législatif de l’OMC, a-t-il affirmé, faisant valoir que les négociations piétinent « depuis plus de vingt ans », réduisant l’organisation à un organe chargé de trancher les conflits commerciaux.

Source : AFP

« Il est temps » d’avoir pour la première fois un Africain à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), affirme le Suisso-Égyptien Hamid Mamdouh, qui convoite le poste bientôt vacant de directeur général de cette organisation. « Dans le cadre de l’Union africaine, les pays africains ont décidé en juillet 2019 que le prochain directeur général de...

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