Rechercher
Rechercher

Économie - Plan d’aide

Les réunions avec le FMI se poursuivent, Salamé se défend dans la presse

Le gouverneur de la Banque du Liban s’est exprimé hier dans une interview à « Paris Match ». Photo Reuters

Les négociateurs nommés par le gouvernement et les cadres du Fonds monétaire international ont achevé hier leur 8e réunion consécutive en visioconférence – Covid-19 oblige – dans le cadre des négociations entamées officiellement le 13 mai pour permettre au Liban de décrocher l’assistance financière demandée au début du mois.

Selon le désormais traditionnel (et bref) communiqué du ministère des Finances, les discussions ont notamment porté sur le plan de redressement du pays préparé par l’exécutif et qui doit remettre sur pied une économie et un système financier dans le rouge vif, et servir de carte maîtresse dans les négociations sur la restructuration de la dette publique.

La restructuration du secteur bancaire et celle de la Banque du Liban (BDL) ont également été à l’ordre du jour, tout comme la loi devant légaliser les restrictions mises en place de façon informelle par les banques depuis plusieurs mois et sur laquelle les négociateurs et le FMI ont déjà consacré deux réunions (mercredi et vendredi derniers).

Les données chiffrées

Les débats, auxquels ont encore une fois participé le ministre des Finances Ghazi Wazni et le gouverneur de la BDL Riad Salamé, devraient se poursuivre « en début de semaine prochaine », a indiqué le ministère, sans plus de détails. Selon une source gouvernementale anonyme citée par plusieurs sites d’information, les experts du FMI auraient considéré que les données chiffrées du gouvernement étaient plus proches de celles qu’ils avaient eux-mêmes projetées, contrairement à celles de la BDL, que le gouverneur s’est employé à expliquer. Le dernier passage d’une délégation du FMI au Liban pour faire le point de la situation du pays remonte à février.

Le gouverneur de la Banque du Liban est sous le feu des critiques de la rue et de plusieurs responsables politiques, notamment le chef du gouvernement Hassane Diab, qui avait fait éclater fin avril l’ampleur des tensions entre la BDL et son équipe formée en janvier. Le Premier ministre a reproché à Riad Salamé son manque de coopération au niveau de ses choix de politique monétaire, peu après la publication d’une salve de circulaires dont certaines ont mis en place les bases d’un nouveau régime de change. La parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar n’étant plus généralisée à toutes les transactions et le taux de change livre/dollar chez les agents de change est incontrôlable depuis des mois.

Le gouverneur est pour sa part monté au créneau fin avril, lors d’une intervention télévisée d’une heure au cours de laquelle il avait pointé du doigt les errements des dirigeants politiques à qui il a reproché de ne pas avoir lancé jusqu’ici les réformes attendues pour éviter au système financier d’exploser en vol. Le gouverneur est d’ailleurs revenu à la charge hier dans un entretien à l’hebdomadaire français Paris Match à qui il a déclaré que le Liban n’était « pas en faillite », renvoyant une nouvelle fois la balle dans le camp de l’État qu’il a également accusé de manquer de transparence. Il a parallèlement reproché aux responsables politiques d’avoir approuvé en 2017 une augmentation de la grille des salaires dans la fonction publique, dont le coût estimé s’est finalement révélé largement supérieur à la facture réelle, et qui a contribué à faire exploser le déficit public en 2018.

S’exprimant sur l’hostilité affichée à l’encontre de la Banque du Liban pendant et après les manifestations populaires dirigées contre la classe politique, Riad Salamé a assuré que « seule une partie de la rue, excitée par des factions politiques, diabolise de manière caricaturale la banque centrale et son gouverneur ». Donné un moment sur le départ, il semble assuré de garder son poste.

En parallèle, le secrétaire adjoint américain aux Affaires politiques du Proche-Orient, David Schenker, a été cité hier par le Washington Post, déclarant que son pays « avait bien travaillé » avec Riad Salamé et que ce dernier « avait de la crédibilité ».

Les négociateurs nommés par le gouvernement et les cadres du Fonds monétaire international ont achevé hier leur 8e réunion consécutive en visioconférence – Covid-19 oblige – dans le cadre des négociations entamées officiellement le 13 mai pour permettre au Liban de décrocher l’assistance financière demandée au début du mois. Selon le désormais traditionnel (et bref)...

commentaires (1)

La partie qui diabolise Riad Saleme après l’avoir pompé c’est bien le Hezbollah et le CPL comme d’habitude ce sont ceux qui n’en ont rien à faire du Liban. Tant que les uns ont la bénédiction de l’Iran c’est top ! et quant aux autres ils appliquent le fameux adage Africain qui dit que le mouton que tu gaves c’est toi qu’il encorne en premier !

PROFIL BAS

09 h 35, le 30 mai 2020

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • La partie qui diabolise Riad Saleme après l’avoir pompé c’est bien le Hezbollah et le CPL comme d’habitude ce sont ceux qui n’en ont rien à faire du Liban. Tant que les uns ont la bénédiction de l’Iran c’est top ! et quant aux autres ils appliquent le fameux adage Africain qui dit que le mouton que tu gaves c’est toi qu’il encorne en premier !

    PROFIL BAS

    09 h 35, le 30 mai 2020

Retour en haut