À la suite d’un incident lundi soir entre une patrouille du contingent finlandais de la Force intérimaire des Nations unies au Liban et des « habitants » de Blida, dans le caza de Marjeyoun, au Liban-Sud où le Hezbollah est prépondérant, l’union des municipalités de Jabal Amel a dénoncé cette « agression » et réclamé des « excuses officielles ».
Dans les faits, après la collision d’un véhicule de la force onusienne avec deux voitures et une moto, des habitants ont coupé la route principale du village au moyen de pneus enflammés. Le communiqué a souligné que la patrouille de la Finul avait pénétré dans le village « sans coordination ou escorte » de la part de l’armée libanaise.
La municipalité de Blida a en outre annoncé qu’elle suspendait toutes les activités et les rencontres avec les Casques bleus.
Interrogé par L’Orient-Le Jour, le porte-parole de la force onusienne, Andrea Tenenti, a indiqué que la Finul avait ouvert une enquête en coordination avec l’armée libanaise.
Hier, c’était au tour des « habitants » de Mays el-Jabal, localité proche de la frontière avec Israël, de se plaindre dans un communiqué des « désagréments » causés par le centre voisin de la Finul.
« Les habitants de Mays el-Jabal dénoncent les désagréments causés par le centre de la Finul à Mfeylha », ont-ils affirmé, citant notamment « le bruit constant des générateurs, qui sont collés aux maisons voisines, la musique jour et nuit, les chiens errants qui attaquent les maisons et les enfants ». Et les habitants d’appeler les « personnes concernées, l’armée et la municipalité à intervenir rapidement pour y mettre un terme », menaçant de recourir à l’escalade si ces problèmes ne sont pas résolus.
Ce n’est pas la première fois que des incidents opposent des « habitants » – un euphémisme pour désigner les partisans du Hezbollah – et la Finul au Liban-Sud. Ces incidents interviennent alors que le parti pro-iranien a signifié qu’il s’opposerait à tout changement dans le mandat de la Finul, qui doit être renouvelé cet été.
Dans son rapport devant le Conseil de sécurité de l’ONU le 4 mai sur l’application de la résolution 1701 portant sur le respect du cessez-le-feu au Liban-Sud, le secrétaire général Antonio Guterres avait réitéré ses inquiétudes au sujet du développement de l’arsenal du Hezbollah. Les membres du Conseil de sécurité avaient pour leur part salué les efforts de la Finul pour maintenir le calme le long de la ligne bleue et sa coopération avec l’armée libanaise dans le but d’étendre le contrôle du gouvernement libanais sur tout le territoire, et souligné l’importance que la Finul soit en mesure de s’acquitter de son mandat.
Rappelons que l’ambassadrice américaine à l’ONU Kelly Craft avait lors de ces discussions accusé le Hezbollah de continuer à s’armer malgré la présence de la Finul, « d’ignorer de façon flagrante » la 1701 et de « dicter à la Finul où elle peut patrouiller », estimant que le gouvernement du Liban empêchait ainsi les Casques bleus d’accomplir leur mandat. Elle avait laissé entendre qu’il serait nécessaire de modifier le mandat de la Finul ou de réduire ses effectifs.
commentaires (6)
Les Braves soldats de la Finul partent et l'Israël entre on va bien rigoler le Hozbollah n'a rien compris , l'armée Israeliene est la plus forte du moyen orient , il se prend pour qui le Hezbollah , il veut anéantir le Liban
Eleni Caridopoulou
19 h 04, le 27 mai 2020