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Société - Coronavirus

Le non-port du masque sanctionné au Liban d'une amende de 50 000 livres à partir de vendredi

Le ministre de la Santé, en tournée auprès des dignitaires musulmans, appelle les Libanais à respecter les mesures barrières "pour éviter une deuxième vague" de la pandémie.

Des policiers libanais à un barrage routier, le long de la corniche de Beyrouth. Photo An-Nahar

Toute personne se déplaçant à pied sur la voie publique et qui ne porte pas de masque facial de protection sera verbalisée d'une amende de 50 000 livres libanaises, ont annoncé mardi les Forces de sécurité intérieure (FSI), alors que le ministre de la Santé, Hamad Hassan, avait assuré au cours du week-end que le non-port du masque ne serait pas sanctionné. 

Cette mesure entrera en vigueur à partir du vendredi 29, ont précisé les FSI. Cette annonce intervient alors qu'un relâchement des règles de distanciation sociale et des mesures préventives contre la propagation du nouveau coronavirus a de nouveau été observé dans certaines villes durant la période du Fitr.

Dans un communiqué publié dans la journée, les FSI soulignent également dans leur texte que le masque est également obligatoire dans les transports publics (bus, mini-vans et voitures de location), et que les chauffeurs de ces véhicules doivent se conformer à la circulation alternée et limiter le nombre de passagers. La police précise aussi que le nombre de passagers par véhicule privé est limité à trois personnes (incluant le conducteur).

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Plus tôt dans la journée, le ministère de l'Intérieur avait insisté sur l'obligation du port du masque et sur le respect de la distanciation sociale et la veille, M. Hassan avait annoncé qu'un million de masques allaient être distribués gratuitement à travers le pays. Selon un dernier bilan, le coronavirus a contaminé 1 190 personnes au Liban, parmi lesquelles 26 sont décédées. 

Dans ce contexte, les FSI ont interrompu lundi soir une fête en plein air dans la localité de Majdalouna, dans l'Iqlim el-Kharroub, qui violait les règles de distanciation et l'interdiction de rassemblements. Par ailleurs, le caïmacam de Jezzine a prévenu la police locale qu'une rapatriée installée à Jezzine ne respectait pas les consignes d'isolement à domicile.


"Retour à la vie normale"
Le 18 mai, le Liban avait repris son déconfinement progressif après quatre jours de bouclage total, imposé pour lutter contre la recrudescence des cas de contamination. Le pays poursuit donc en ce moment sa troisième phase de déconfinement, alors que la quatrième étape aurait dû commencer lundi. Cette phase prévoyait notamment la réouverture des établissements scolaires, qui a été depuis annulée avec la décision du ministre de l'Education, Tarek Majzoub, de terminer l'année scolaire via l'enseignement à distance et de supprimer exceptionnellement les épreuves du brevet et du baccalauréat libanais. Parallèlement au déconfinement, le gouvernement a décidé de prolonger la mobilisation générale, en vigueur depuis le 15 mars, jusqu'au 7 juin et n'a pas encore statué sur la prochaine réouverture de l'aéroport international de Beyrouth, le seul du pays, qui était initialement prévue le 8 juin.

Dans ce contexte, le ministre de la Santé a effectué une tournée auprès des dignitaires religieux. "Nous oeuvrons avec méthode pour un retour à la vie normale. Nous appelons l'ensemble des citoyens à respecter les mesures préventives pour éviter une deuxième vague", a déclaré le ministre de la Santé, Hamad Hassan, à l'issue d'un entretien avec le cheikh akl druze, Naïm Hassan, rappelant que la décision de prolonger ou non la mobilisation générale "revient au gouvernement" qui se base sur les rapports de son ministère. Le ministre de la Santé s'est ensuite rendu à Dar el-Fatwa. "Le mufti de la République (Abdellatif Deriane) a demandé certains éclaircissements quant au délai pour le retour des fidèles dans les mosquées", a déclaré M. Hassan à l'issue de son entretien. "Nous sommes d'accord sur le fait que la coopération et le respect des mesures sauveront le Liban pour éviter le pire", a-t-il ajouté. Le ministre s'est également entretenu avec le mufti jaafarite, Ahmad Kabalan. Les deux hommes ont insisté sur la nécessité de renforcer l'application des mesures de protection.


Toute personne se déplaçant à pied sur la voie publique et qui ne porte pas de masque facial de protection sera verbalisée d'une amende de 50 000 livres libanaises, ont annoncé mardi les Forces de sécurité intérieure (FSI), alors que le ministre de la Santé, Hamad Hassan, avait assuré au cours du week-end que le non-port du masque ne serait pas sanctionné. Cette mesure...

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C'était indispensable. A Qatar, prison 3ans pour non port de masque.

Esber

17 h 38, le 26 mai 2020

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Commentaires (1)

  • C'était indispensable. A Qatar, prison 3ans pour non port de masque.

    Esber

    17 h 38, le 26 mai 2020

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