Les 200 000 dollars en bourses d’études offerts le 14 mai dernier par le pape François au Liban ne représentent qu’« une goutte d’eau dans la mer » , s’accordent à affirmer les milieux académiques concernés par ce don. Dans ces milieux, on précise que ce montant offert par le pape, « comme signe tangible de proximité », sera distribué de façon préférentielle, sinon exclusive, sous la forme de 400 bourses d’études aux enfants démunis qui fréquentent les écoles primaires dites semi-gratuites subventionnées par l’État et administrées par l’Église catholique. Il s’agit, précise-t-on, d’écoles particulières qui n’ont pas reçu la subvention de l’État durant les trois dernières années. Ces écoles reçoivent en principe une subvention annuelle moyenne de 800 000 LL par élève, qui représente environ 50 % du montant de la scolarité de l’enfant, l’autre moitié étant assurée par les parents. Il en existe au total 640 sur l’ensemble du territoire. Leurs effectifs scolaires proviennent de milieux urbains et ruraux à revenus limités.
Notons que, dans le prolongement de la donation venue du Saint-Siège et à son exemple, la nonciature apostolique au Liban a offert 100 autres bourses d’études, à partir du Fonds Isabelle Tyan pour l’éducation et la solidarité, administré par la nonciature. D’autres bienfaiteurs ont signalé leur volonté de contribuer à l’initiative du pape, apprend-on, confirmant ainsi l’effet d’entraînement que ce dernier entendait provoquer par son geste.
État d’urgence
On sait en effet qu’un état d’urgence a été décrété dans les milieux académiques, après la déclaration récente du secrétaire général des écoles catholiques, le père Boutros Azar, annonçant que la plupart des écoles relevant des congrégations catholiques au Liban, soit non moins de 80 % d’entre elles, se dirigent inéluctablement vers la fermeture en raison des difficultés économiques et de la négligence de l’État. « De ce fait, ces écoles n’ouvriront pas leurs portes à la rentrée prochaine (2020-2021) », avait annoncé le P. Azar. Privées des subventions de l’État, placées devant des charges financières énormes par un relèvement des salaires dans la fonction publique dont la loi étend les effets sur les enseignants du secteur privé, ces écoles sont à bout de souffle.
Des normes ont naturellement été établies pour la distribution des bourses d’études que la nonciature a été chargée de gérer, et des contacts à cette fin ont été pris avec les congrégations religieuses responsables des écoles primaires subventionnées par l’État. On assure, de bonne source, que les principes généraux qui réglementent la distribution de ces bourses sont les suivants : toute demande de bourse doit être adressée directement à la nonciature apostolique ; il n’y aura aucune discrimination sur le plan religieux ou ethnique; les bourses seront distribuées de façon égalitaire entre filles et garçons. On précise aussi que les élèves dont les parents ou tuteurs font face à de sérieux problèmes financiers auront bien entendu la priorité, mais ce détail est naturellement de la compétence des écoles elles-mêmes, qui connaissent mieux que quiconque la situation de chacun de leurs élèves. Grosso modo, comme les fonds disponibles, malgré les nouvelles contributions, restent pour ainsi dire « une goutte d’eau dans la mer », chaque école peut présenter des demandes pour un maximum de 10 % du total de ses élèves.
Le Pape est responsable d'un milliard trois cent trente millions de catholiques dans le monde;, Ceux qui ont poussé des cris d'orfraie sur les 200.000 dollars que le souverain pontife a offert aux écoles catholiques au Liban, en les comparant à une goutte d'eau dans une mer (sic), je souhaiterais que ces nouveaux Onasis mettent la main dans la poche en offrant chacun 1% seulement du montant de cette donation. 1% c'est très peu vue leur nouvelle fortune obtenue par des moyens douteux et incertains pour ne pas dire plus.
17 h 35, le 23 mai 2020