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Politique

Le Liban a été remis « sur la bonne voie », estime le Premier ministre

« Riad Salamé a promis que la BDL allait intervenir sur le marché pour protéger » la livre libanaise, en chute libre face au dollar, a affirmé Hassane Diab, qui s’engage à subventionner les produits de base.


Le Conseil des ministres réuni hier. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre Hassane Diab a défendu dans un discours hier le bilan des cent premiers jours de son cabinet, affirmant avoir réalisé 97% des engagements de la déclaration ministérielle. « Il y a 100 jours, nous n’avions pas d’autre choix que de prendre le commandement du navire », a affirmé M. Diab, lors d’un discours retransmis en direct avant le début du Conseil des ministres qui s’est tenu au Grand Sérail, soulignant que ce gouvernement « sortait des sentiers battus ». « Lorsque les Libanais sont descendus dans la rue le 17 octobre, c’était l’occasion d’amorcer un tournant historique au Liban. Ce soulèvement révolutionnaire était sur le point d’atteindre l’objectif escompté du peuple libanais de construire un véritable État qui se débarrasserait du système corrompu et établirait un État de droit », a déclaré M. Diab. Il a ajouté que « la révolution a ouvert une brèche dans les intérêts communautaires, confessionnels et politiques ». Dans ce cadre, le Premier ministre a notamment critiqué « ceux qui ont provoqué la catastrophe et qui ont quitté le navire alors qu’il commençait à couler ».

« Le Liban sur la bonne voie »

Le Premier ministre a énuméré les principales crises auxquelles il a dû faire face depuis sa prise de fonctions. « Nous avons rapidement découvert que les caisses du Trésor public étaient vides et que l’arrogance empêchait le pouvoir en place de dire la vérité au peuple. Nous avons traité avec la situation de manière réaliste et n’avons pas hésité à déclarer un défaut de paiement » en mars dernier, a-t-il déclaré.

Après cela, « le cyclone du coronavirus a frappé le navire », a-t-il poursuivi, estimant que le gouvernement avait « réussi à assurer le maximum de protection aux Libanais contre la pandémie ». « Nous espérons que nous passerons cette période avec le moins de dégâts possibles, même si ce que nous voyons dans les rues n’est guère encourageant », a-t-il néanmoins noté, en référence au relâchement constaté dans le respect des mesures barrières.

« C’est au peuple libanais de juger de notre action. Mais, aujourd’hui, nous sommes sur la bonne voie pour rendre opérationnelles les décisions de la conférence de Paris (CEDRE), afin que le Liban puisse rapidement bénéficier du plan de sauvetage du gouvernement, parallèlement aux négociations qui ont été entamées avec le Fonds monétaire international (FMI) pour aider le pays, sur la base de ce plan », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte de crise économique et de chute de la livre libanaise face au dollar, M. Diab a indiqué que le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, avait promis que la BDL « interviendrait sur le marché pour protéger la livre et freiner la hausse du taux de change du dollar ». Le Premier ministre a également annoncé un soutien (de la part de la BDL) et des subventions à l’importation des denrées essentielles, au lendemain d’une réunion entre le gouverneur Salamé et M. Diab.

97 % des engagements tenus

« Je peux annoncer en toute confiance que 97 % des engagements inscrits dans la déclaration ministérielle pour ces 100 jours ont été tenus, ce qui représente 20 % de nos engagements au-delà de cette période », a déclaré Hassane Diab. « Pour la première fois, nous avons lancé les chantiers d’audit des comptes de la Banque du Liban et les chantiers législatifs pour la restitution des fonds dilapidés, la lutte contre la corruption et la levée du secret bancaire », a détaillé le Premier ministre. « Nous avons réalisé beaucoup de choses en 100 jours. Nous ne sommes pas là pour dire, mais pour faire », a-t-il lancé, dénonçant « les guerres virtuelles de clans animées par des intérêts personnels et politiques », en référence à ses adversaires politiques.

Le Premier ministre a ensuite fait l’éloge de l’État protecteur. « La première priorité de ce gouvernement est de rétablir la relation entre l’État et le citoyen. » Selon lui, l’État « protège le citoyen, le met à l’abri du danger, lui accorde ses droits et lui fournit les services dont il a besoin. » « Nous comptons sur vous pour poursuivre le processus de réformes que nous avons lancé et pour faire avancer la construction de l’État qui protège le présent et l’avenir de son peuple », a-t-il conclu, s’adressant à la population.


Le Premier ministre Hassane Diab a défendu dans un discours hier le bilan des cent premiers jours de son cabinet, affirmant avoir réalisé 97% des engagements de la déclaration ministérielle. « Il y a 100 jours, nous n’avions pas d’autre choix que de prendre le commandement du navire », a affirmé M. Diab, lors d’un discours retransmis en direct avant le début du Conseil...

commentaires (2)

En effet 97% des engagements ont été tenus ?. Il reste néanmoins 3%, à savoir: - restructuration de l’EdL pour assurer le courant électrique 24h/24h en production et distribution - assurer l’eau potable 24h/24h - diviser par 3 les prix de toutes les denrées dont les prix ont été multipliés par 3 durant ces 100 jours - traiter les eaux usées au lieu de les laisser se déverser sans aucun traitement dans la mer ou les cours d’eau - traiter intelligemment les déchets de tous genre - réhabiliter les infrastructures dans tous les domaines - fermer tous les points de passage illégaux - arrêter la corruption généralisée - rapatrier les transferts des capitaux des 100 derniers jours Je m’arrête car je suis usé

Lecteur excédé par la censure

21 h 20, le 22 mai 2020

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Commentaires (2)

  • En effet 97% des engagements ont été tenus ?. Il reste néanmoins 3%, à savoir: - restructuration de l’EdL pour assurer le courant électrique 24h/24h en production et distribution - assurer l’eau potable 24h/24h - diviser par 3 les prix de toutes les denrées dont les prix ont été multipliés par 3 durant ces 100 jours - traiter les eaux usées au lieu de les laisser se déverser sans aucun traitement dans la mer ou les cours d’eau - traiter intelligemment les déchets de tous genre - réhabiliter les infrastructures dans tous les domaines - fermer tous les points de passage illégaux - arrêter la corruption généralisée - rapatrier les transferts des capitaux des 100 derniers jours Je m’arrête car je suis usé

    Lecteur excédé par la censure

    21 h 20, le 22 mai 2020

  • PARDONNEZ A MR DIAB UNE ERREUR DE VOCABLE SIGNE EVIDENT D'UN LAPSUS : IL VOULAIT DIRE 97/1000 DEJA ACCOMPLIS.

    Gaby SIOUFI

    10 h 56, le 22 mai 2020

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