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Économie - Pétrole

Les bénéfices du géant saoudien Aramco fondent de 25 % au 1er trimestre

Les installations pétrolières au sud de Riyad, en Arabie saoudite, le 15 septembre 2019. Fayez Noureddine/AFP

Le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé hier une baisse de 25 % de son bénéfice net au premier trimestre, après la spectaculaire chute des prix de l’or noir due à la crise du coronavirus, qui devrait fortement affecter la demande toute l’année. En décembre 2019, Aramco est devenue la plus grande entreprise cotée en Bourse après avoir levé un record de 29,4 milliards de dollars lors de la vente de 1,75 % de ses parts sur les marchés financiers saoudiens. Mais, depuis, la bouée économique de Riyad flotte en eaux troubles. L’entreprise publique a enregistré un bénéfice net de 16,66 milliards de dollars au cours des trois premiers mois, contre 22,2 milliards de dollars pour la même période de 2019, soit une baisse de 25 %, a précisé le fleuron économique de l’Arabie saoudite, premier exportateur de brut au monde.

Selon le PDG d’Aramco, Amin Nasser, la baisse des bénéfices reflète principalement la chute vertigineuse des prix du pétrole, ainsi que la diminution des marges du raffinage et des produits pétrochimiques. Les investisseurs ne semblent pas avoir été surpris par cette annonce, le cours de l’action Aramco ayant clôturé la journée en hausse de 1,3 %, à 31,30 riyals (8,33 dollars), proche de son prix d’introduction en Bourse fin 2019 (32 riyals soit 8,52 dollars).

Confiants dans le rebond

Le ralentissement de l’activité économique en raison de la pandémie a provoqué un cataclysme sur le marché mondial du pétrole, également frappé par une guerre des prix entre l’Arabie saoudite et la Russie, respectivement troisième et deuxième producteurs au monde. Face au refus de Moscou de réduire la production mondiale, Riyad a brutalement fait passer la sienne à 12,3 millions de barils par jour, un plafond record. Résultat : le prix du pétrole a dégringolé en mars pour atteindre son niveau le plus bas depuis près de deux décennies, perdant près des deux tiers de sa valeur. « À plus long terme, nous restons confiants dans le fait que la demande d’énergie va rebondir à mesure que les économies mondiales se redresseront », a argué M. Nasser. Aramco prévoit de poursuivre ses réductions de dépenses d’investissement, a-t-il néanmoins ajouté, pour atteindre 25 à 30 milliards de dollars, contre 32,8 milliards de dollars en 2019.

La production d’Aramco est récemment passée à 9,7 millions de barils par jour (mbj) puis à 8,5 mbj, en vertu d’un accord conclu entre l’Arabie saoudite et d’autres pays exportateurs, dont la Russie, pour diminuer la production et soutenir les prix. En juin, Aramco pompera 7,5 mbj à la demande du ministère saoudien de l’Énergie, qui a annoncé lundi une réduction supplémentaire d’un million de barils par jour pour stabiliser le marché.

Plan d’austérité

Basée dans la ville de Dahran (Est), le gérant pétrolier emploie environ 80 000 personnes. Depuis le début de l’année, l’action Aramco a chuté de 12 %. Ce n’est pas la première fois qu’il accuse le coup face à une chute des prix sur les marchés. Le mastodonte a enregistré une baisse de 20,6 % de son bénéfice net en 2019, à 88,2 milliards de dollars. En 2018, il a en revanche affiché un bénéfice net de 111,1 milliards de dollars. Face à la chute de ses revenus pétroliers et à la crise économique liée la pandémie, l’Arabie saoudite a annoncé lundi un plan d’austérité prévoyant un triplement de la taxe sur la valeur ajoutée et la fin des allocations mensuelles à ses citoyens. Le royaume espère engranger 100 milliards de riyals (26,62 milliards de dollars) à la faveur de ces mesures, qui risquent de mécontenter la population.

Le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé hier une baisse de 25 % de son bénéfice net au premier trimestre, après la spectaculaire chute des prix de l’or noir due à la crise du coronavirus, qui devrait fortement affecter la demande toute l’année. En décembre 2019, Aramco est devenue la plus grande entreprise cotée en Bourse après avoir levé un record de 29,4 milliards de...

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