Après la tempête, après l’orage, après le tunnel noir... après le corona ?

Dans les pires cauchemars et dans les séries TV les plus sombres inventées par l’imagination créatrice humaine, personne n’aurait pu imaginer un tel scénario catastrophe : confiner plus de 3 milliards et demi d’êtres humains sur terre des semaines et des mois entiers ! En comptant tous les jours le nombre de morts !

Avec ce virus, l’homme se retrouve face à sa peur primordiale : la mort. L’homme qui se prenait pour un Dieu est ramené à l’ordre... même avec toute l’évolution de la science et l’immensité des progrès réalisés dans le domaine médical, il a été incapable de combattre un si petit virus ! Non mais je rêve ou quoi ?

Est-ce que l’on pourra faire du shopping avec insouciance comme avant ? Dépenser de l’argent inutilement sans penser aux plus démunis? Manger et jeter sans trier ses déchets? Prendre un avion pour une longue destination sans réfléchir à la pollution et aux émissions de gaz à effet de serre ? Est-ce que l’on pourra rire encore à gorge déployée, faire des soirées de fous entre amis, trinquer à la santé de cette vieille terre, boire du bon vin et s’enlacer enfin ?

Pourrait-on revenir à l’insouciance de l’avant-corona ?

Serait-on apte à oublier ce traumatisme mondial infligé par un virus, ce démon invisible ?

À mon avis, plus rien ni personne ne seront comme avant.

L’humanité aura reçu la plus belle leçon d’humilité de son existence !

Les hommes et les femmes devront désormais apprendre à œuvrer au progrès de leur espèce en passant d’abord par leur propre amélioration, mais aussi à être plus solidaire avec les autres êtres humains, en respectant les valeurs humaines qui sont l’entraide, l’écoute, la bienveillance, l’empathie.

Cette crise du coronavirus va nous pousser en tant que citoyens du monde à être plus responsables de la dégradation de notre environnement à l’échelle planétaire, autant sur le point du changement climatique, de la perte de biodiversité, des ressources (eau, sol, air) que de notre santé et notre cadre de vie.

Nous sommes finalement tous pareils ! Avec les mêmes besoins, les mêmes envies ! Jamais la terre ne m’a semblé aussi petite ! Mon voisin européen aussi proche ! Ou mon cousin d’Amérique aussi identique !

C’est vrai on a la mémoire courte et on est si cupides et si égoïstes... par nature ! Sacrée nature humaine !

Mais toi coronavirus ! On ne t’oubliera pas ! Et de la peur de toi on s’en souviendra !

Tu nous as donné une belle leçon de vie. Ou de mort...

Et pour les croyants ou non-croyants, on n’oubliera jamais cette phrase:

« Homme, souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. » (Genèse 3:19)

Ironie du sort, il porte le même chiffre que le Covid-19 apparu en 2019...

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.