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Politique - crise

Hôpitaux privés : l’État s’engage à régler sans tarder une partie de sa dette

Le ministre des Finances, Ghazi Wazni (à gauche), recevant le président du syndicat des hôpitaux privés, Sleiman Haroun (à droite), et le président de la commission parlementaire des Finances, Ibrahim Kanaan. Photo ANI

Le ministre des Finances, Ghazi Wazni, a affirmé hier que son ministère était « prêt » à régler aux hôpitaux privés, en deux versements égaux successifs, un montant de 600 milliards de livres libanaises, comme première tranche d’un plan de remboursement par l’État de la dette de 2 000 milliards de livres, contractée depuis 2012 (soit 1,35 milliard de dollars au taux officiel dollar/livre libanaise).

M. Wazni a donné son accord au déblocage de cette somme au cours d’une séance de travail avec le président du syndicat des hôpitaux privés, Sleiman Haroun, et le président de la commission parlementaire des Finances, Ibrahim Kanaan. Pour des motifs procéduraux budgétaires, le déblocage de ce fonds devra se faire par le biais d’une loi, a précisé le ministre. Avec l’accord au téléphone du Premier ministre Hassane Diab et du président de la Chambre Nabih Berry, M. Wazni s’est engagé à faire approuver la proposition de loi aujourd’hui même, en Conseil des ministres, et à en obtenir le vote au cours de la séance parlementaire prévue la semaine prochaine.

Avec un mélange de résignation et de scepticisme que l’on devinait dans sa voix, M. Haroun, joint au téléphone par L’Orient-Le Jour, a considéré que ce versement serait pour les hôpitaux privés « un bol d’oxygène » qui permettrait aux établissements hospitaliers de continuer à remplir leur fonction, payer les salaires de leurs employés et honorer leurs obligations financières vis-à-vis de leurs fournisseurs. « Le non-versement de ce montant risque de provoquer la fermeture de nombreux hôpitaux au Liban », a-t-il mis en garde, sachant que l’un d’eux, l’hôpital Notre-Dame du Liban, à Jounieh, s’est déjà engagé sur cette voie et a annoncé la fermeture de ses portes à partir du mois prochain. M. Haroun, note-t-on, est lui-même propriétaire d’un hôpital de 95 lits, sur le littoral du Metn. Environ 20 % des montants qui seront payés iront en honoraires médicaux, a précisé le président du syndicat des hôpitaux, qui rappelle en outre qu’en raison de la dépréciation de la livre, les hôpitaux toucheront, en valeur, la moitié des montants qui leur sont dus.Par ailleurs, Sleiman Haroun s’est réuni hier avec des membres de la commission parlementaire de la Santé. « Beaucoup d’hôpitaux privés ont investi dans des équipements coûteux pour faire face à la pandémie de coronavirus, en plus de nos difficultés financières et des problèmes liés à l’acquisition de matériel médical », a-t-il fait valoir devant ses interlocuteurs, pour les convaincre de l’urgence d’un paiement.

Le secteur hospitalier privé au Liban compte environ 10 000 lits, ce qui représente 85 % de l’offre hospitalière totale, rappelle-t-on. Depuis 2012, la dette de l’État vis-à-vis de ce secteur a atteint des proportions énormes, sachant que l’inflation des prix combinée à la dévaluation de la monnaie a provoqué une hausse de 35 % du coût de fonctionnement des hôpitaux.

F.N. avec le web


Le ministre des Finances, Ghazi Wazni, a affirmé hier que son ministère était « prêt » à régler aux hôpitaux privés, en deux versements égaux successifs, un montant de 600 milliards de livres libanaises, comme première tranche d’un plan de remboursement par l’État de la dette de 2 000 milliards de livres, contractée depuis 2012 (soit 1,35 milliard de dollars au...

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