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À La Une - Grande-Bretagne

Boris Johnson "stable" en soins intensifs

La responsabilité de prendre une éventuelle décision de prolongation du confinement au Royaume-Uni devrait revenir au ministre des Affaires étrangères Dominic Raab.

Une homme passe devant l'hôpital St Thomas, à Londres, où le Premier ministre britannique Boris Johnson a été admis en soins intensifs. AFP / Isabel Infantes

Le Premier ministre britannique Boris Johnson entame dans un état "stable" une nouvelle journée mercredi en soins intensifs, où il se bat contre le nouveau coronavirus qui a tué près de 6.200 personnes au Royaume-Uni.
"Le Premier ministre est dans un état stable" et "il a un bon moral" après deux nuits passées en soins intensifs, a indiqué mercredi le secrétaire d'Etat à la Santé, Edward Argar, sur la télévision Sky News. "Il a précédemment reçu de l'oxygène mais il n'est pas placé sous respirateur", a-t-il ajouté. Selon le journal The Times, la fièvre persistante qui avait justifié son admission à l'hôpital londonien St Thomas, dix jours après avoir été diagnostiqué au Covid-19 le 27 mars, a baissé. 


(Lire aussiBoris Johnson, de la décontraction face au coronavirus à l'hospitalisation)



"Collègue et ami" 

L'hospitalisation dimanche du charismatique mais clivant dirigeant conservateur de 55 ans, puis son transfert en soin intensifs le lendemain soir, ont choqué au Royaume-Uni. "Ce n'est pas seulement notre patron, c'est aussi un collègue et un ami", a souligné le chef de la diplomatie Dominic Raab, qui assure l'intérim à la tête du gouvernement, lors de la conférence de presse quotidienne de l'exécutif mardi. Mais il "s'en tirera" car "c'est un battant", a-t-il ajouté. "Il a continué à travailler pour vous... Maintenant priez pour lui", appelle en une mercredi The Sun. Un autre tabloïd, le Daily Express, assure que "Boris s'en sortira" et illustre sa première page d'une photo montrant une équipe de soignants portant l'équipement de protection contre le coronavirus et souhaitant: "Rétablis-toi vite, Boris".

Boris Johnson est à ce jour le seul chef de gouvernement d'une grande puissance à avoir été contaminé par le virus, qui poursuit sa progression au Royaume-Uni. Le Royaume-Uni a recensé mardi plus de 786 décès en 24 heures, un nouveau record pour le pays, et plus de 55.200 personnes y ont officiellement été contaminées. Les autorités britanniques estiment que le pays connaîtra le pic de la pandémie dans les prochains jours. Il devrait revenir à Dominic Raab la responsabilité de prendre une éventuelle décision de prolongation du confinement, aux conséquences sociales économiques et sociales particulièrement douloureuses. Mais d'après Downing Street, cette décision interviendra après les trois semaines de confinement initialement décrétées le 23 mars, après moult tergiversations du gouvernement. Elle sera prise quand le pic sera "passé", a précisé Edward Argar sur la BBC. "Nous sommes à peu près deux semaines derrière la France, quelques semaines derrière l'Italie en termes de chiffres" de contaminations et de décès, avait détaillé le conseiller scientifique du gouvernement Patrick Vallance, présent aux côtés de M. Raab à la conférence de presse.


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Narguer le virus 
Ancien maire de Londres, Boris Johnson ne souffre pas d'autre pathologie mais gère des problèmes de surpoids.  Jusqu'à son hospitalisation dimanche, il s'était efforcé de continuer à diriger depuis son appartement de Downing Street, où il était en quarantaine. La reine Elisabeth II, 93 ans, a transmis un message à sa fiancée Carrie Symonds, enceinte, et à sa famille, lui souhaitant un rétablissement "total et rapide".

Très populaire après sa victoire aux législatives de décembre lorsqu'il s'est engagé à mettre en œuvre le divorce d'avec l'Union européenne, Boris Johnson a été néanmoins critiqué pour avoir tardé à adopter des mesures de confinement contre la pandémie.
Les sorties sont autorisées dans le cadre de ce confinement, notamment pour faire des courses ou de l'exercice physique. Mais avec les parcs de Londres toujours ouverts et très fréquentés en raison du beau temps, les craintes augmentent quant à une aggravation de la tendance de contamination.
Boris Johnson avait nargué le virus début mars en se vantant d'avoir "serré la main à tout le monde", y compris de malades du Covid-19 lors d'une visite dans un hôpital. Désormais lui-même malade, il a reçu des messages de soutien du monde entier, des prières de Donald Trump aux vœux de Vladimir Poutine.


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