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Société - Droits de l’homme

HRW dénonce des « discriminations » à l’encontre des réfugiés syriens

Une femme posant un masque sur le visage d’un enfant, dans le camp de réfugiés syriens de Wazzani, au Liban-Sud, le 14 mars dernier. Photo Reuters

Human Rights Watch (HRW) a dénoncé hier des mesures discriminatoires au Liban contre les réfugiés syriens dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, avec notamment l’adoption par les municipalités de couvre-feux drastiques les concernant uniquement.

« Au moins 21 municipalités libanaises ont introduit des restrictions discriminatoires à l’encontre des réfugiés syriens, qui ne s’appliquent pas aux habitants libanais, dans le cadre des efforts pour lutter contre le Covid-19 », a déploré HRW dans un communiqué. « Les réfugiés syriens ont exprimé leurs préoccupations concernant leur capacité à obtenir des soins de santé et le manque d’informations sur la manière de se protéger » contre le virus, assure également HRW.

L’ONG rappelle que l’ONU aide les réfugiés à couvrir leurs frais médicaux, tandis que le test et le traitement du coronavirus peuvent être gratuits dans un hôpital public de Beyrouth.

HRW explique que dès début mars, huit municipalités ont limité les déplacements des réfugiés, bien avant l’adoption par le gouvernement d’un couvre-feu sur tout le territoire entre 19h et 5h. HRW donne l’exemple de la municipalité de Brital, dans la région de Baalbeck, qui permet aux Syriens de se déplacer seulement entre 9h et 13h et uniquement « pour des nécessités, comme aller à la pharmacie ou au supermarché ». De même, la municipalité de Kfaraabou (Nord) a imposé aux réfugiés un couvre-feu de 15h à 7h. Une autre municipalité est même allée jusqu’à interdire aux Syriens de quitter leur domicile ou recevoir des visiteurs, sans exception, selon HRW.

« Le Liban a le devoir d’assurer la santé des résidents syriens et libanais de la même façon », indique HRW, appelant la communauté internationale à ne pas laisser le pays « assumer seul la crise ».

Ces dernières années, certaines municipalités avaient déjà imposé des couvre-feux aux habitants des camps de réfugiés informels, des mesures qui avaient été jugées arbitraires par des ONG. Pour empêcher la propagation du nouveau coronavirus, les agences de l’ONU ont commencé à construire des centres « d’isolation » dans les camps surpeuplés qui serviront en cas de mise en quarantaine. Des campagnes de sensibilisation sur les mesures d’hygiène sont menées dans les camps et l’Unicef a annoncé avoir distribué des savons qui vont servir à 100 000 réfugiés.

Source : AFP


Human Rights Watch (HRW) a dénoncé hier des mesures discriminatoires au Liban contre les réfugiés syriens dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, avec notamment l’adoption par les municipalités de couvre-feux drastiques les concernant uniquement.« Au moins 21 municipalités libanaises ont introduit des restrictions discriminatoires à l’encontre des réfugiés syriens, qui...

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