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Économie - Coopération

Coronavirus : les ministres des Finances du G20 promettent d’aider les pays pauvres

La réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de Banques centrales du G20 s’est tenue hier en visioconférence comme celle du 26 mars, prise en photo depuis le bureau du Premier ministre italien Giuseppe Conte. Palazzio Chigi Press Office/AFP

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 ont promis hier d’aider les pays pauvres à supporter le fardeau de leur dette et d’assister les marchés émergents pour limiter l’impact du nouveau coronavirus sur leur économie, selon un communiqué officiel dont le contenu a été relayé par l’AFP et Reuters.

Les participants étaient réunis en visioconférence quelques jours après une réunion extraordinaire des dirigeants des vingt premières économies au cours de laquelle ces derniers avaient promis d’injecter 5 000 milliards de dollars dans l’économie mondiale, des prévisions faisant état d’une prochaine profonde récession en raison de la pandémie.

Avant cette première annonce, l’organisation, qui représente près des deux tiers de la population mondiale et 75 % environ du PIB de la planète, avait été alors critiquée pour son inertie face à la crise qui n’a épargné aucun secteur, ni zone économique. Dans un billet de blog, le directeur du Fonds monétaire international pour l’Europe, Poul Thomsen, a estimé lundi qu’une « profonde récession » en 2020 sur le continent européen était « un fait acquis ». Vendredi dernier la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, était déjà montée au créneau pour affirmer s’attendre à une récession mondiale en 2020, probablement pire que celle qui avait suivi la crise financière de 2008. La dirigeante a également participé à la réunion d’hier.

Le FMI a renforcé sa capacité de prêt

Parmi les déclarations faites hier, les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales ont notamment salué un plan d’aide de 160 millions de la Banque mondiale sur quinze mois pour soutenir les pays membres de l’institution, a indiqué dans un communiqué l’Arabie saoudite, qui assure la présidence tournante du G20.

Ils se sont aussi mis d’accord pour appuyer un plan pour répondre au « risque de vulnérabilité à l’endettement des pays à faibles revenus » et pour travailler à la « délivrance rapide (...) d’une assistance financière aux marchés émergents et aux pays en développement », est-il précisé dans le texte. Ce plan s’adresse en priorité aux pays les plus pauvres qui n’ont pas accès aux marchés de capitaux pour se financer et ne disposent souvent pas d’infrastructures médicales adéquates. Le Liban ne rentre pas dans cette catégorie, selon les classifications de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international.

Dans une étude publiée lundi, les économistes de l’ONU ont estimé à 1 500 milliards de dollars les besoins de financement des pays en développement et préconisé une annulation de leur dette à hauteur de 1 000 milliards de dollars cette année pour les aider à faire face à la pandémie.

La mise en œuvre de la stratégie du G20 pour répondre à ces attentes se fera en coordination avec le FMI, qui s’est réjoui de cet élan. « Nous saluons les actions décisives que beaucoup d’entre vous ont prises pour protéger les populations et l’économie du Covid-19, ce qui a mené au déclin de la volatilité des principaux marchés financiers ces derniers jours », a déclaré Kristalina Georgieva au cours de la réunion d’hier, avant de souligner la préoccupation du FMI vis-à-vis des prévisions. Le Fonds a par ailleurs annoncé dans un communiqué publié en marge de la réunion avoir sécurisé ses financements afin de renforcer sa capacité de prêts à ses pays membres, une étape importante pour venir en aide aux économies fragilisées par l’impact de la pandémie de coronavirus.

Les pays du G20 se sont enfin engagés à travailler avec le Conseil de stabilité financière qu’ils ont mis en place après la crise financière de 2008 pour coordonner les mesures de régulation et de supervision prises face à la crise sanitaire. Selon Reuters, les détails de l’ensemble des initiatives adoptées hier seront en principe communiqués d’ici à la prochaine réunion à distance des pays membres de l’organisation, prévue le 15 avril.

Les ministres du Commerce et des Investissements du G20 s’étaient également réunis en urgence lundi pour discuter de l’impact de la pandémie sur le commerce international. Ils ont affirmé à l’issue de cette réunion travailler ensemble pour assurer les échanges internationaux d’équipements médicaux et de médicaments, mais aussi de biens de première nécessité.

Sources : agences

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 ont promis hier d’aider les pays pauvres à supporter le fardeau de leur dette et d’assister les marchés émergents pour limiter l’impact du nouveau coronavirus sur leur économie, selon un communiqué officiel dont le contenu a été relayé par l’AFP et Reuters.Les participants étaient réunis en...

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