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Économie - Entreprises

La LFA veut baisser la fiscalité pendant deux ans, le RDCL World en appelle au FMI

L’activité économique dans le pays est quasiment à l’arrêt depuis le 15 mars (la route de Jeita, dans le Kesrouan). Photo P.H.B.

La Lebanese Franchise Association (LFA) et le Rassemblement de dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World, une organisation distincte du RDCL local) ont listé chacune de leur côté les mesures les plus urgentes pour sauvegarder les entreprises libanaises. Déjà en difficulté en raison de la crise économique et financière que traverse le pays, la majeure partie d’entre elles sont quasiment à l’arrêt depuis que le gouvernement a décrété, le 15 mars, l’état d’urgence sanitaire afin de lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

Dans un communiqué relayé par l’Agence nationale d’information, la LFA a mis en garde contre un « effondrement » de certains secteurs fragilisés par la succession de crises, et à un moment où la dimension mondiale de l’épidémie a même bloqué les possibilités de débouchés à l’étranger (une partie des franchisés libanais sont également implantés hors du pays).

« Il n’y a pas de solution immédiate concernant la suspension de l’activité en raison de l’urgence sanitaire. Mais nous proposons dès à présent de réduire de façon radicale l’ensemble des mesures fiscales et frais imposés aux entreprises, y compris au niveau des douanes pour les années 2020 et 2021, ainsi que la mise en place de mesures d’incitation, spécialement pour les entreprises qui n’ont pas licencié de salariés ou qui n’ont pas réduit les salaires », a déclaré l’organisation présidée par Yehia Assaa. Elle a en outre appelé à inclure la réduction des cotisations à la Caisse nationale de Sécurité sociale dans le lot des mesures à prendre.

Dépistages

La LFA a de plus considéré que l’ampleur de la baisse de l’activité imposait l’adoption de mesures pour rétablir le niveau de la demande via un allégement de la fiscalité qui touche les ménages, notamment via une baisse de la TVA (actuellement à 11 %). Ce manque à gagner pour l’État serait compensé par la rationalisation des dépenses publiques en limitant notamment le « gaspillage », poursuit l’organisation. L’assainissement des finances publiques du pays est l’un des objectifs prioritaires imposés au gouvernement de Hassane Diab, à un moment où le pays vient de faire défaut sur l’ensemble de ses obligations d’État en devises et doit préparer un programme de redressement crédible pour rassurer ses créanciers lors des négociations portant sur la restructuration de sa dette publique. La LFA demande enfin de réduire l’ensemble des intérêts sur les prêts bancaires contractés par les entreprises, sans s’avancer sur une période ou un niveau.

Peu ou prou au même moment, le RDCL World dirigé par Fouad Zmokhol publiait lui aussi un compte rendu de sa dernière réunion, effectuée en vidéoconférence. S’agissant de la lutte contre la propagation du coronavirus, l’organisation a demandé à ce que soient rapidement importés des « dispositifs de dépistage » bon marché pour multiplier les contrôles dans toutes les régions du Liban, afin ensuite d’adapter la stratégie du pays. Elle a en outre exhorté les autorités à ne plus tarder à solliciter l’aide du Fonds monétaire international (FMI) pour « injecter des liquidités dans l’économie ». Selon Fouad Zmokhol, l’ampleur de la crise économique liée à l’épidémie de coronavirus est telle que le FMI aura sans doute d’autres priorités que d’assister le Liban, si ce dernier tardait encore à se manifester.

Courant février, une délégation du FMI s’est rendue au Liban à la demande des autorités pour établir un premier diagnostic en amont. Le gouvernement prépare un plan de redressement qui devrait être prêt dans les prochaines semaines et dont le contenu sera décisif pour la suite des négociations avec les créanciers.

Face à l’aggravation de la crise en raison de l’épidémie de Covid-19, plusieurs organisations sectorielles étaient montées au créneau la semaine dernière pour demander le soutien de l’État, appelant à des mesures de relance semblables à celles prises par de nombreux pays. La seule réponse est pour l’instant venue lundi de la Banque du Liban, qui a publié une nouvelle circulaire (n° 547) proposant une solution temporaire afin de limiter pour trois mois au moins les problèmes de liquidités rencontrés par les entreprises locales. Le gouvernement s’est, lui, réuni hier pour aborder la question (voir par ailleurs).


La Lebanese Franchise Association (LFA) et le Rassemblement de dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World, une organisation distincte du RDCL local) ont listé chacune de leur côté les mesures les plus urgentes pour sauvegarder les entreprises libanaises. Déjà en difficulté en raison de la crise économique et financière que traverse le pays, la majeure partie...

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