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Campus - ENTREPRENEURIAT

Une plateforme innovante pour lutter contre le chômage

À vingt-deux ans, Marc Ibrahim et Joseph Hajjar lancent Ashghali, une plateforme qui met en contact des professionnels locaux avec des clients.

Joseph Hajjar et Marc Ibrahim. Photo Alaa Chbaro

Soucieux de l’avenir de la jeune génération au Liban, préoccupé par un taux de chômage croissant sur le plan local, Marc Ibrahim, passionné du numérique, a souhaité se montrer innovant tout en créant un changement positif dans l’économie et sur le marché du travail libanais. « C’est la lecture d’un article sur la gig economy (l’économie des petits boulots), qui constitue un nouveau modèle de travail en plein essor, qui m’a incité à vouloir faire la promotion du freelancing au Liban afin de lutter contre la précarité des demandeurs d’emploi et des travailleurs indépendants. Ainsi est née Ashghali : il s’agit d’une plateforme qui permet de mettre en contact des professionnels locaux avec de potentiels clients », explique Marc Ibrahim. Le jeune homme commence à développer son idée dans le cadre de son projet de fin d’études en génie informatique et télécoms à l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et fait appel à son ami Joseph Hajjar, lui aussi étudiant en informatique à l’AUB, pour créer avec lui cette plateforme innovante.

Une plateforme à succès

Fraîchement diplômés de l’AUB, et à vingt-deux ans seulement, Marc Ibrahim et Joseph Hajjar ont pu lancer, en avril 2019, leur plateforme en ligne et sont aujourd’hui respectivement PDG et directeur technologique d’Ashghali. Le but de ces jeunes entrepreneurs est de promouvoir la gig economy au Liban pour lutter contre le chômage par le biais de leur application Ashghali qui est gratuite et simple d’utilisation. « Au lieu de se renseigner auprès de leurs amis et voisins pour trouver, près de chez eux, un professionnel qui effectuera un travail ponctuel, les utilisateurs d’Ashgali peuvent consulter les différents profils et choisir, au prix qui leur convient, une personne qualifiée », souligne Marc Ibrahim. Photographes, plombiers, professeurs particuliers, traducteurs, DJs, entraîneurs sportifs, électriciens font, entre autres, partie des travailleurs indépendants qui proposent leurs services sur la plateforme. « Pour plus d’efficacité, Joseph et moi avons développé une deuxième application, Ashghali Pro, destinée à trouver des clients aux professionnels qui ne maîtrisent pas les techniques avancées de commercialisation. En moins d’un an, nos applications comptent des milliers d’utilisateurs actifs mensuels », se réjouit le jeune PDG d’Ashghali.

Un tandem ambitieux

À tout juste 18 ans, et avant même d’être inscrit à l’université, Marc Ibrahim a développé, avec son ami Joseph Hajjar, une application pour téléphone mobile nommée Fantasy Game qu’ils ont vendue à une compagnie libanaise. « J’ai commencé la programmation informatique à l’adolescence et, tout comme Joseph qui a développé plusieurs applications mobile et sites web, je considère que la technologie doit être utilisée pour faciliter nos vies. À deux, on a cru en notre projet », confie le jeune homme. Le tandem est fier d’avoir intéressé des investisseurs qui vont les aider à lancer prochainement leur plateforme Ashghali en Allemagne : « Nous souhaitons faire d’Ashghali un acteur international qui promeut la gig economy dans les grands marchés en Europe et au Moyen-Orient. Nous sommes dévoués 100 % à Ashghali et nous sommes persuadés qu’à force de persévérance et de travail sérieux, nous atteindrons nos objectifs », ajoute Marc Ibrahim.

Le jeune entrepreneur, qui ose rêver grand, pense que la nouvelle génération libanaise est formée de très nombreuses personnes talentueuses et cultivées, capables de lancer des start-up innovantes malgré la crise sans précédent que connaît le pays. « Le Liban est un petit pays qui vous permet de tester votre produit localement et d’apprendre énormément grâce aux commentaires de vos clients. Si vous avez une vision forte pour l’avenir, la crise économique et financière ne doit pas vous empêcher de concrétiser votre projet. Commencez au Liban mais pensez à développer votre start-up dans des marchés plus grands », conseille enfin Marc Ibrahim à ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat.



Soucieux de l’avenir de la jeune génération au Liban, préoccupé par un taux de chômage croissant sur le plan local, Marc Ibrahim, passionné du numérique, a souhaité se montrer innovant tout en créant un changement positif dans l’économie et sur le marché du travail libanais. « C’est la lecture d’un article sur la gig economy (l’économie des petits boulots), qui...

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