Quelques centaines de personnes ont manifesté hier soir à Saïda, une initiative lancée sous le label de la « révolution des affamés », afin de protester contre la crise économique et financière que connaît actuellement le Liban et d’appeler à la démission des dirigeants. Un mouvement de protestation similaire a aussi eu lieu à Tripoli où des dizaines de personnes, rassemblées place al-Nour, ont marché dans les rues de la ville, scandant des slogans contre la classe politique. La marche à Tripoli avait pour thème : « Rejoins-nous, dans ton intérêt et celui de ta famille ».
« Contre la faim, le chômage, l’émigration et les corrompus », scandaient les manifestants qui se sont élancés en fin de journée dans les rues de Saïda. « Les députés et le gouverneur de la Banque centrale sont des voleurs », ont-ils aussi dit. Estimant que le gouvernement de Hassane Diab n’est « pas légitime », ils ont crié qu’ils ne voulaient « ni Hassane (Diab) ni Saad (Hariri) », l’ancien Premier ministre, selon notre correspondant sur place, Mountasser Abdallah. « Nous ne paierons aucune taxe », ont-ils promis.
Un des contestataires a affirmé : « Les autorités ont affamé les Libanais, nous resterons dans la rue et sur les places publiques jusqu’à ce qu’elles démissionnent. » Une jeune femme a, quant à elle, souligné que « les gens vont bientôt ressentir la faim et descendront par centaines de milliers pour manifester ».
À Tripoli, les manifestants, qui scandaient des slogans contre le gouvernement « monochrome » de Hassane Diab, brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Tu es un député ou un voleur ? », « Notre mouvement est une révolution et non pas une opposition », « Ni de guerre civile ni de terrorisme », « Nous ne voulons pas mourir aux portes des hôpitaux », ou encore « Les dirigeants s’approprient la patrie, le patriotisme, c’est nous ».
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