Pour la première fois hier, l’Arabie saoudite a fait savoir solennellement qu’elle compte venir en aide au Liban pour le soutenir dans ses efforts visant à le sortir de la crise économique et financière aiguë qu’il traverse. Cette aide reste cependant tributaire des réformes que le pays est supposé réaliser, conformément aux engagements qu’il a pris vis-à-vis de la communauté internationale, notamment dans le cadre de la conférence internationale pour le Liban organisée à Paris en avril 2018 (CEDRE), à l’initiative du président français Emmanuel Macron.
S’exprimant au terme d’un entretien avec le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, en marge d’une réunion des responsables du G20 à Riyad, le ministre saoudien des Finances, Mohammad al-Jadaan, a affirmé que son pays est « en contact avec d’autres États pour coordonner le soutien à apporter au Liban, si le pays met en œuvre des réformes économiques ». Riyad « a toujours soutenu le Liban et son peuple, et continuera à le faire », a-t-il ajouté.
Cité par Reuters, Bruno Le Maire a réaffirmé à son tour la volonté de Paris de soutenir financièrement le Liban, dans un cadre bilatéral ou multilatéral. Il a cependant appelé à ne pas mélanger le redressement économique du pays et la question de l’Iran.
« La France se tient toujours prête à aider le Liban. Cela a toujours été le cas dans le passé et ce sera le cas dans l’avenir », a dit le ministre français, avant d’ajouter : « Nous savons qu’il y a des liens entre ces deux questions, mais nous ne voulons pas mélanger la question du rétablissement économique du Liban, qui est aujourd’hui clairement une urgence, et la question de l’Iran. »
Bruno Le Maire a appelé le gouvernement libanais à prendre « urgemment des décisions » permettant d’améliorer la situation du pays.
Pendant ce temps, à Beyrouth, le président de la Chambre Nabih Berry affirmait devant une délégation du Fonds monétaire international (FMI) l’engagement de Beyrouth à entreprendre les réformes exigées par la communauté internationale.
En mission de consultation au Liban pour apporter une aide technique aux autorités dans la mise en place d’un plan de sortie de crise, la délégation a achevé hier sa visite par un entretien avec M. Berry.
commentaires (3)
SANS DE VRAIES ET CONCRETES REFORMES PERSONNE N,AIDERA LE PAYS. ET LES REFORMES NE DEVRAIENT PAS ETRE UNIQUEMENT ECONOMIQUES ET FINANCIERES MAIS POLITIQUES AUSSI ENGLOBANT L,EXISTENCE DES DEUX MILICES IRANIENNES SUR LE SOL NATIONAL.
LA LIBRE EXPRESSION
16 h 19, le 24 février 2020