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À La Une - Liban

Peine de mort requise contre Amer Fakhoury

La juge Abou Chacra accuse l'ex-cadre de "l'Armée du Liban-Sud" (milice supplétive d'Israël dans les années 80 et 90) de meurtres et tentatives de meurtre, enlèvements et tortures contre d'anciens détenus de la prison de Khiam.

Des membres du mouvement Amal manifestant devant l'ancienne prison de Khiam, au Liban-Sud, le 15 septembre 2019, contre Amer Fakhoury, ex-cadre de "l'Armée du Liban-Sud". Photo AFP / JOSEPH EID

La juge d'instruction militaire, Najat Abou Chacra, a requis lundi la peine de mort contre Amer Fakhoury, ex-cadre de "l'Armée du Liban-Sud" (milice supplétive d'Israël dans les années 80 et 90) détenu au Liban depuis septembre dernier après être rentré des Etats-Unis.

Selon l'Agence nationale d'information, la juge Abou Chacra accuse Amer Fakhoury de meurtres et tentatives de meurtre, enlèvements et tortures contre d'anciens détenus de la prison de Khiam.

La juge n'a toutefois pas retenu les charges d'intégration au sein de l'armée israélienne et de liens avec l'ennemi car ces crimes sont désormais prescrits pour Amer Fakhoury. La juge Abou Chacra a transféré le dossier au tribunal militaire permanent pour qu'il juge le détenu.

Il y a six mois, Amer Fakhoury, qui aurait commis selon des sources judiciaires les pires actes de torture lorsqu'il était en charge de Khiam, a voulu rentrer au pays, ne s’attendant pas à ce que les autorités l’appréhendent pour d’autres crimes, notamment l’obtention présumée de la nationalité israélienne. Le 17 septembre, la juge Abou Chacra avait lancé un mandat d’arrêt à son encontre. Depuis, plusieurs anciens détenus ont témoigné devant la justice, demandant au Tribunal militaire d'annuler la prescription de la condamnation de M. Fakhoury.

Dimanche, le juge d’instruction de Beyrouth, Bilal Halawi, a reporté au 17 février l’audience du procès intenté par plusieurs anciens détenus de la prison de Khiam contre Amer Fakhoury. Le motif avancé est que l’accusé, souffrant d’une leucémie, n’a pu être conduit au Palais de justice en raison de la chimiothérapie qu’il subit.


Pour mémoire

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La juge d'instruction militaire, Najat Abou Chacra, a requis lundi la peine de mort contre Amer Fakhoury, ex-cadre de "l'Armée du Liban-Sud" (milice supplétive d'Israël dans les années 80 et 90) détenu au Liban depuis septembre dernier après être rentré des Etats-Unis.Selon l'Agence nationale d'information, la juge Abou Chacra accuse Amer Fakhoury de meurtres et tentatives de meurtre,...

commentaires (4)

Ici on pardonne ici on ne pardonne point la justice est toujours otage de la politique .

Antoine Sabbagha

19 h 43, le 04 février 2020

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Commentaires (4)

  • Ici on pardonne ici on ne pardonne point la justice est toujours otage de la politique .

    Antoine Sabbagha

    19 h 43, le 04 février 2020

  • Le Fatahland -armé et soutenu par une bonne partie du monde arabe au détriment de la souveraineté libanaise- où les exactions furent nombreuses, est devenu le Liban Sud défendu par une armée locale, soutenue par un autre voisin. Dans le premier cas on passe l'éponge, dans le second on se venge? Pas très équitable...

    Emmanuel Pezé

    17 h 41, le 04 février 2020

  • OU IL Y A DES LOIS ET SONT APPLICABLES OU IL N,Y EN A PAS DANS CE PAYS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 27, le 04 février 2020

  • Il y a des crimes bien plus récents commis contre le peuple libanais que l'on pousse chaque jour dans la misère et la mort, par négligence du devoir en tant que responsables politiques. Mais dans ces cas...personne pour réclamer le châtiment des coupables, qui continuent d'être couverts par l'immunité d'une justice à plusieurs visages...selon d'où souffle le vent ! Une peine de mort-spectacle requise pour cacher la descente aux enfers actuelle du peuple libanais, provoquée non pas par un seul traître minable, mais par toute la classe dirigeante depuis 30 ans !!! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 07, le 04 février 2020

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