La cour de cassation militaire a décidé mercredi de maintenir en détention Amer Fakhoury, ex-cadre de "l'Armée du Liban-Sud" (milice supplétive d'Israël dans les années 80 et 90), conformément à la décision de la juge d'instruction militaire, Najat Abou Chacra.
Les avocats de M. Fakoury avaient fait appel de la décision de la juge Abou Chacra concernant la détention de l'ancien responsable de la prison de Khiam, accusé de collaboration avec Israël, torture et emprisonnement de Libanais.
Plus tôt dans la journée, le député Hezbollah Ibrahim Moussaoui avait accusé les États-Unis d'essayer de faire libérer Amer Fakhoury . Mardi, des médias locaux avaient rapporté que M. Fakhoury, atteint d'un cancer, a été transporté à un hôpital à Beyrouth où il subit des examens médicaux sous haute surveillance.
Il y a quatre mois, Amer Fakhoury, qui aurait commis selon des sources judiciaires les pires actes de torture lorsqu'il était en charge de Khiam, a voulu rentrer au pays, ne s’attendant pas à ce que les autorités l’appréhendent pour d’autres crimes, notamment l’obtention présumée de la nationalité israélienne. Le 17 septembre, la juge d'instruction militaire, Najat Abou Chacra, avait lancé un mandat d’arrêt à son encontre. Depuis, plusieurs anciens détenus ont témoigné devant la justice, demandant au Tribunal militaire d'annuler la prescription de la condamnation de M. Fakhoury.
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