Le syndicat des propriétaires de stations-service a décidé hier de se donner trois jours pour poursuivre les tractations avec la ministre sortante de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani, et les importateurs d’hydrocarbures pour trouver des solutions à la crise du dollar qui pénalise la filière.
Jeudi dernier, le syndicat avait menacé d’appeler les distributeurs à se mobiliser à nouveau si une solution n’était pas trouvée, réclamant un ajustement du prix de l’essence qui préserverait leurs marges sur les ventes. La ministre sortante s’était, elle, engagée à démarcher les distributeurs de carburant pour qu’ils permettent aux stations-service de payer leurs commandes en livres libanaises.
Les stations-service achètent le carburant en dollars aux importateurs et le vendent en livres à un prix fixé par le ministère de l’Énergie. Or, les mesures prises par le secteur bancaire face à l’accélération de la dégradation de la situation économique et financière du pays ont limité la circulation du billet vert sur le marché et gonflé le taux livre/dollar chez les changeurs, bien que le taux officiel de 1507,5 livres fixé depuis 1997 ait été maintenu pour les transactions bancaires. Une situation qui a pénalisé plusieurs secteurs, dont celui du carburant, en dépit des tentatives de la Banque du Liban de permettre à certains d’entre eux de contourner le problème. Les propriétaires de stations-service ont, eux, manifesté leur désaccord à plusieurs reprises ces derniers mois en arrêtant de servir les automobilistes. Le ministère de l’Énergie a pour sa part commencé au début de l’année à importer directement de l’essence, suite à un appel d’offres lancé par la direction des installations pétrolières et remporté par la société libanaise ZR Energy.
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