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Ir(âneries) à la pelle

La grande nation iranienne, dépositaire d’une civilisation vieille de 2 550 ans, méritait bien mieux qu’un petit discours de propagande caricaturale, délivré dans les marches extrêmes de l’empire, dans une tentative désespérée de minimiser l’ampleur des déconfitures subies ces jours derniers par Téhéran et son régime.

Oui, la mort d’un général symbole de l’actuel impérialisme iranien dans la région, l’erreur humaine à l’origine de la tragédie du Boeing ukrainien, la défection en Europe de l’unique femme iranienne médaillée aux Jeux olympiques et son compte rendu édifiant sur le mode opératoire d’une dictature totalitaire ordinaire, tout cela n’aura certainement pas raison de la glorieuse Perse éternelle… Sauf à considérer que cette nation se confond avec le régime des mollahs, ce qui, fort heureusement, est loin d’être le cas.

Oyez Libanais, Syriens, Irakiens, etc., ce régime-là ne désire rien d’autre que vous libérer de l’emprise américano-sioniste, alors pourquoi tardez-vous à vous soumettre à lui ? Et, nous dit-on, gare aux ingrats du type Massoud Barzani (et pourquoi pas certains Libanais, aussi…) qui ne savent pas dire merci !

Sachant qu’aujourd’hui la politique des États-Unis au Moyen-Orient est essentiellement le fruit de sautes d’humeur – pour ne pas dire de cafouillages – d’un président au caractère imprévisible, dans un contexte général de désengagement américain progressif, de mise depuis 2008, on mesure l’énormité de la fumisterie. Hurler au loup quand il vous menace est une réaction normale (à supposer qu’on soit d’accord sur le point de savoir qui, dans l’affaire, est le loup et qui est l’agneau). Le faire quand il est surtout indifférent – presque méprisant – à votre égard relève du pathétique… ou de la supercherie. Et nous sommes en plein dans les deux. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en 2020, cet « Orient compliqué » dont parlait déjà Charles de Gaulle l’est devenu à un point tel que même les gouvernements occidentaux – et plus seulement les opinions – ont tendance à s’en désintéresser progressivement.

* * *

Et la « grande » nation libanaise dans tout cela ? Ne mérite-t-elle pas mieux, elle aussi ? Que, pour le moins, on se soucie quelque peu de ses blessures ? D’un dimanche à l’autre, le parti-État confirme – à qui ne le savait pas encore – qu’il n’en a cure et que le Liban peut bien sombrer, les causes régionales continueront de l’enflammer bien davantage que les banalités locales… Quant aux alliés de ce parti, quand bien même ils forment avec lui ce qu’on appelle un camp « monochrome » et que les trublions d’en face leur ont ouvert la voie en se mettant à l’écart du pouvoir, ils sont présentement empêtrés dans une de ces belles foires d’empoigne, si coutumières de la vie politique libanaise, autour des prérogatives des trois présidences et de la distribution des parts au sein du gouvernement, le tout sous le prétexte le plus fallacieux et le plus destructeur de l’histoire de ce pays : les prétendus droits des communautés…

On n’en sortira donc jamais ? Trois mois de révolte, de crise majeure, de descente en enfer, pour se retrouver face à quoi ? À une forfaiture dans la forfaiture : une stupide querelle entre deux ministères qui se rejettent la responsabilité dans « l’oubli » du Liban de payer sa contribution aux Nations unies… Et l’on voudrait redonner ces deux ministères, en l’occurrence les Affaires étrangères et les Finances, sinon aux mêmes titulaires actuels, du moins à leurs créatures !

Après une pause, la révolte pointe à nouveau et, au final, au vu des inepties servies en haut lieu – il y a même un vague député d’Amal qui a osé parler de « complot étranger » –, elle reviendra en force. Mais il est clair qu’elle ne suffira pas. À l’heure qu’il est, on ne peut plus se contenter de dire « non », il faut commencer à proposer, à faire des choix, à se prononcer pour des options sur toutes les questions qui intéressent ce pays, bref à régénérer la vie politique. Et ce rôle ne saurait être rempli par les manifestants dans la rue. Il doit revenir aux groupes de la société civile qui aspirent à devenir de vrais partis. Organiser des débats sous des tentes, c’est très bien, mais après les conjectures vient l’heure des choix à faire… Force est de constater qu’aucun groupe de la société civile ne s’y est encore investi.

La grande nation iranienne, dépositaire d’une civilisation vieille de 2 550 ans, méritait bien mieux qu’un petit discours de propagande caricaturale, délivré dans les marches extrêmes de l’empire, dans une tentative désespérée de minimiser l’ampleur des déconfitures subies ces jours derniers par Téhéran et son régime.Oui, la mort d’un général symbole de l’actuel...

commentaires (6)

La seule issue à notre problème devait venir d'une autorité libanaise respectée et crainte par tous qui se trouve à la tête du pays. Or avec un flambi vendu et périmé il s'est vu vite remplacé par un épouvantail bourré de paille pour étouffer l'odeur de rance que dégageait le Flambi. Nous voilà cernés par des chimères qui a foce de vanter leur courage et leur honnêteté ont fini par le croire. Ils s'étonnent que leurs déclamations ne fait échos chez aucun libanais qui croit encore dans la grandeur de ce pays qu'on ne cesse de poignarder avant même d'avoir eu le temps de panser ses plaies causées par tant de traîtrise de ses enfants qui se sont entretués en permettant à des mercenaires de grossir leurs rangs pour la victoire finale et que finalement la victoire n'a pas eu lieu mais les mercenaires eux sont restés telles des sangsues qui collent à la peau de notre pays et n'ont pas fini de sucer le sang de son peuple désuni. Aucune leçon n'a été retenue...

Sissi zayyat

16 h 18, le 13 janvier 2020

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Commentaires (6)

  • La seule issue à notre problème devait venir d'une autorité libanaise respectée et crainte par tous qui se trouve à la tête du pays. Or avec un flambi vendu et périmé il s'est vu vite remplacé par un épouvantail bourré de paille pour étouffer l'odeur de rance que dégageait le Flambi. Nous voilà cernés par des chimères qui a foce de vanter leur courage et leur honnêteté ont fini par le croire. Ils s'étonnent que leurs déclamations ne fait échos chez aucun libanais qui croit encore dans la grandeur de ce pays qu'on ne cesse de poignarder avant même d'avoir eu le temps de panser ses plaies causées par tant de traîtrise de ses enfants qui se sont entretués en permettant à des mercenaires de grossir leurs rangs pour la victoire finale et que finalement la victoire n'a pas eu lieu mais les mercenaires eux sont restés telles des sangsues qui collent à la peau de notre pays et n'ont pas fini de sucer le sang de son peuple désuni. Aucune leçon n'a été retenue...

    Sissi zayyat

    16 h 18, le 13 janvier 2020

  • Les deux disciples d'Ali Baba ont oublié de payer la contribution du Liban aux Nations Unies mais ils n'avaient jamais oublié de "prélever" les leurs... C'est cela les deux tandems qui bloquent la formation du gouvernement de Hassane Diab... Mais Hassane Diab ne sera jamais le dindon de leur farce !

    Un Libanais

    15 h 56, le 13 janvier 2020

  • Le Liban a démographiquement chagé : Les réfugiés syriens , ajoutés aux palestiniens ont totalement changé la donne : Ils se multiplient à une vitesse éclair , et remplaceront bientot les chrétiens qui n'aont plus d'avenir au Liban .

    Chucri Abboud

    13 h 09, le 13 janvier 2020

  • UNE FOIS DE PLUS NOUS ETIONS A L'ECOUTE DU DISCOURS DE Mr HASSAN NASRALLAH ESPERANT QU'IL PARLERA ENFIN DE LA CRISE MINISTERIEL AU lIBAN ET DONNERA SON FEU VERT POUR LA CONSTITUTION D'UN MINISTERE DES LE LENDEMAIN SANS SURPRISE MALHEUREUSEMENT , NOUS AVONS EU DROIT A LA MEM DIATRIBE ANTI OCCIDENTAL ET ANTI ISRAELEIENNE PENDANT TOUT LE DISCOURS ET PAS UN MOT SUR CE QUI RONGE LE PAYS DEPUIS 3 MOIS apres cela a qui voulez vous faire croire que ce parti est pro libanais et pas infeode corps et ame a l'Iran QUE PENSENT DONC LA MASSE DE SES FIDELES QUI VIVENT LA MEME VIE QUE LE RESTE DES LIBANAIS SAUF QU'ILS ENCAISSENT EN DOLLARS CASH TOUT FRAIS DE SA MAIN LEUR SALAIRE VOILA COMMENT ON APPRIVOISE LES MOUTONS

    LA VERITE

    11 h 13, le 13 janvier 2020

  • LA CONTESTATION QUI SE FAIT APPELER AUSSI REVOLUTION DEVRAIT SE MUNIR DU MANTEAU DE CETTE DERNIERE POUR POUVOIR IMPOSER ET S,IMPOSER. LES PAROLES SEULES NE SERVANT A RIEN. LE : DEGAGEZ ! DES PIEDS A LA TETE DEVIENT UNE NECESSITE DES PLUS URGENTES. LE PAYS SUFFOQUE. IL EXPIRE. IL S,EFFONDRE. IL MEURT ! IL FAUT QUE LA CONTESTATION QUI SE VEUT REVOLUTION S,ORGANISE ET CHOISISSE DES TETES OU CHEFS OU UN COMITE POUR ENGAGER LA DISCUSSION AVEC LES ABRUTIS CORROMPUS ET INCOMPETENTS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 47, le 13 janvier 2020

  • Elle doit être choisi non par les groupes de société civile du tout mais par le peuple à l’ancienne ou les places public faisaient office de parlement c’est comme ça qu’on bâtit une nation !!

    Bery tus

    05 h 07, le 13 janvier 2020

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