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À La Une - Liban

Un "dimanche de la détermination" dans le centre-ville de Beyrouth

Près des tentes du mouvement de la contestation, en face de la mosquée al-Amine, une dispute a éclaté entre des jeunes venus de Tripoli et, selon le témoignage de l’un d’eux, d’autres venus de Khandak al-Ghamik.

La Place des Martyrs, le dimanche 22 décembre 2019. Photo Luca Mouzannar

Les Libanais étaient nombreux à répondre aux appels à manifester dans le centre-ville de Beyrouth  afin de protester au cours d'un nouveau "dimanche de la détermination" contre la désignation de Hassane Diab au poste de Premier ministre.

C'est dans une ambiance festive que plus de deux milliers de Libanais se sont retrouvés dans le centre-ville. "On va te faire tomber Hassane Diab", scandaient les manifestants.

"Nous voulons des réformes, c'est le plus important, plus important que la personne qui devient Premier ministre", dit Youssef, à notre journaliste sur place, Luca Mouzannar. "Je n'accepte pas Hassane Diab. Nous voulons quelqu'un de nouveau. et je pense qu'il a été nommé pour diviser les gens", enchaîne Carol. 

"Le nouveau Premier ministre ne m'a pas inspiré confiance, mais j'ai envie de lui donner une chance, je veux y croire", déclare pour sa part Richard.

Près des tentes du mouvement de la contestation, en face de la mosquée al-Amine, une dispute a éclaté entre des jeunes venus de Tripoli et, selon le témoignage de l’un d’eux, d’autres venus de Khandak al-Ghamik. Les forces anti-émeutes sont intervenues pour séparer les deux groupes.

A Zahlé (Békaa), à 16h30, le "poing de la révolution" a été levé sur le rond-point principal de la ville au cours d'une célébration populaire à laquelle ont participé des habitants de Saadnayel, Taalabaya, Bar Élias et Jdita.

Les appels à manifester ont été lancés dès samedi sur les réseaux sociaux. Un de ces appels, partagé notamment par la réalisatrice Nadine Labaki, invitait les Libanais à se rassembler sur la place des Martyrs pour "la révolution des fêtes de fin d'année", à laquelle participeront "un grand nombre d'artistes". "Dimanche de la détermination. Il n'y aura pas de retour en arrière", annonçait un autre de ces appels partagé sur Facebook.

Un troisième appel à manifester, cette fois "contre les divisions et l'effondrement", avait été lancé pour 17h, également sur la place des Martyrs. "La désignation qui a eu lieu (jeudi) est une tentative de faire revenir le pays sur le même alignement politique et confessionnel contre lequel les gens se sont soulevés depuis le 17 octobre", pouvait-on lire sur cette invitation. "Non aux divisions et à l'effondrement. Oui à un gouvernement présidé par un indépendant, pour le sauvetage du pays", ajoutait le texte.

Alors que les contestataires du Liban-Nord se rendaient à Beyrouth, l'armée libanaise postée à Madfoun, a renforcé ses mesures de sécurité, provoquant des embouteillages monstres et la colère des manifestants. Ces derniers ont protesté contre ces mesures affirmant en direct à la télévision qu'elles avaient pour objectif de "retarder leur arrivée à Beyrouth".  Un peu plus tard, l'armée a publié un communiqué affirmant que ce qui s'est passé à Madfoun est une "opération de fouilles qui s'inscrit dans le cadre de mesures de sécurité renforcées". Elle a également démenti les informations selon lesquelles l'armée voulait empêcher les bus transportant les manifestants de poursuivre leur chemin. "Certaines personnes ont tenté de s'opposer à l'inspection, refusant de se conformer aux instructions et aux ordres, elles ont été arrêtées pendant une courte période puis relâchées", a conclu l'armée.


Depuis la désignation jeudi dernier au poste de Premier ministre de Hassane Diab, universitaire et ancien ministre, la rue libanaise s'est divisée entre les régions sunnites qui rejettent cette désignation, estimant que M. Diab n'est pas légitime à leurs yeux après n'avoir recueilli que 6 sur 27 voix des députés sunnites, et le reste du mouvement de contestation, qui refuse toute division confessionnelle et rejette la désignation de l'ancien ministre de l’Éducation au même titre qu'un nouveau mandat du Premier ministre sortant, Saad Hariri. Ce dernier avait démissionné le 29 octobre sous la pression de la rue qui réclame la chute de toute la classe dirigeante, accusée de corruption et d'incompétence.


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commentaires (2)

L,EXTREMISME HEZBOLLAHI SOIT-IL AMALISTE SOIT-IL CPLISTE SOIT-IL OU MEME CONTESTATAIRE SOIT-IL NUIT AU PAYS !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 35, le 23 décembre 2019

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Commentaires (2)

  • L,EXTREMISME HEZBOLLAHI SOIT-IL AMALISTE SOIT-IL CPLISTE SOIT-IL OU MEME CONTESTATAIRE SOIT-IL NUIT AU PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 35, le 23 décembre 2019

  • Quel était le menu artistique du jour ? Samba salsa ou belly danse ???

    FRIK-A-FRAK

    22 h 49, le 22 décembre 2019

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