L’uléma Ali al-Amine, connu pour son opposition au Hezbollah et au mouvement Amal, s’est défendu mercredi des accusations de normalisation avec Israël, suite à sa récente participation à un forum sur le dialogue des religions à Bahreïn, où se trouvait également le grand-rabbin de Jérusalem, Shlomo Amar. Depuis son retour à Beyrouth, le cheikh al-Amine a vu ses fonctions religieuses limitées par le conseil supérieur chiite. Il a également été convoqué par le bureau de la sécurité nationale relevant de la Sûreté générale.
« Cette campagne qui vise à me faire passer pour un traître est le couronnement d’une série de campagnes menées par le Hezbollah contre moi, à cause de mon rejet du projet iranien au Liban et dans la région et parce que j’ai toujours appelé à l’édification de l’Etat, à la présence de l’armée dans le sud du Liban et à la détention exclusive des armes par l’armée et les institutions sécuritaires du pays », a déclaré sayyed al-Amine, lors d’une conférence de presse mercredi. « J’ai pris part à ce forum sans savoir quelles seraient les nationalités des participants. De toute manière, tout le monde sait que l'on retrouve des personnes issues de différentes religions dans ce genre d'événements. Ce genre de forums n’est pas relié à la politique ou aux politiciens ni aux Etats », a encore dit le cheikh, qui est désormais interdit de publier des fatwas par les hautes instances religieuses chiites.
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commentaires (10)
C'est quand même la preuve que en "pays chiite" la liberté d'expression existe bien . Depuis que les chiites sont devenus une communauté libanaise à " part entière " . N'est ce pas ? Walawouuuuuu...
FRIK-A-FRAK
12 h 45, le 19 décembre 2019