Mikati, Kabalan et le mufti Chaar condamnent "les insultes et attaques" contre Berry

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a reçu lundi le soutien de plusieurs personnalités, notamment de Tripoli, qui ont condamné les "attaques et insultes" dirigées contre sa personne lors des manifestations de samedi et dimanche.

Le mufti de Tripoli, cheikh Malek Chaar, a notamment contacté M. Berry. Lors de son appel, M. Chaar a condamné, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), "les attaques contre le rang de chef du Parlement". L'ancien Premier ministre Nagib Mikai a également appelé le chef du Législatif, condamnant "au nom de la ville de Tripoli et de ses habitants", les insultes lancées à l'encontre de Nabih Berry.  

En outre, le président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan a également condamné les attaques contre le président de la Chambre. "Les frontières de la liberté d'expression s'arrêtent à la dignité des symboles nationaux et religieux et aux intérêts supérieurs de la Nation", a affirmé le dignitaire dans un communiqué.

Samedi et dimanche soir, des rassemblements ont été organisés à proximité de la place de l’Étoile, et donc du Parlement, afin de réclamer l'accès à cette place, bloqué par les forces de l'ordre et pour dénoncer, de nouveau l'ensemble de la classe politique libanaise. Ces manifestations ont fini par tourner en affrontements entre les contestataires et les forces de l'ordre présentes sur place, des violences attisées, selon certains témoins, par des éléments infiltrés affiliés au mouvement Amal du président de la Chambre et par la police du Parlement. 

M. Berry fait partie des personnalités les plus conspuées par la rue. Depuis le début du mouvement de contestation, le 17 octobre, le président de la Chambre et sa famille sont accusés haut et fort de corruption et de clientélisme. Aux premiers jours de la révolte populaire, des voix se sont même élevées contre M. Berry au sein de ses fiefs traditionnels, mais ont été rapidement réprimées.