Rechercher
Rechercher

Liban - Écologie

Un projet pour la préservation des forêts du Liban remplace l’édition 2020 du Festival des Cèdres

Les cèdres de Bécharré. Photo Michel Tawk

Il y a un an, jour pour jour, la députée de Bécharré et présidente du comité du Festival international des Cèdres, Sethrida Geagea, lançait l’édition 2019 du festival. Hier, lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti des Forces libanaises à Meerab, Mme Geagea a annoncé sa décision de suspendre les activités du festival pour l’année 2020. Par contre, Mme Geagea, avec le comité du festival et en partenariat avec la compagnie Eurisko Mobility, a annoncé la mise en place d’un système visant à la prévention des incendies dans sept forêts libanaises.

Devant un grand nombre de personnalités, de députés et de journalistes, Mme Geagea a expliqué que sa décision de suspendre les activités du festival « allait de soi » en raison de la crise économique et financière sans précédent que traverse le pays. « Nous ne pouvons pas continuer à organiser des festivals et à accueillir des talents internationaux sur notre scène à l’heure où les Libanais meurent de faim et où de plus en plus de personnes mettent fin à leur vie en raison des difficultés financières », a-t-elle ajouté.

Selon la députée de Bécharré, le comité du Festival international des Cèdres a jugé qu’il valait mieux lancer une initiative pour la préservation des forêts du Liban. Cette initiative fait suite aux incendies qui ont ravagé le pays en octobre dernier. « Le projet mis en place par Eurisko Mobility consiste à étudier et analyser le changement des facteurs naturels qui pourraient provoquer des incendies, en fonction des spécificités de chaque forêt », a expliqué Mme Geagea. Et de poursuivre : « Ce projet coûte 100 000 dollars pour chaque forêt, donc 700 000 en total. » Les forêts concernées par ce projet sont les suivantes : la forêt des Cèdres à Bécharré, horch as-Safira à Denniyé, la réserve de Jabal Moussa dans le Kesrouan, le horch de Mtein dans le Metn, la réserve du Chouf, le horch de Debbiyé dans le Chouf et la réserve naturelle de Arnoun à Nabatiyé.

De son côté, le cofondateur d’Eurisko Mobility, Ziad Tawk, a présenté le mode de fonctionnement de ce projet, insistant sur ses avantages et objectifs. Selon M. Tawk, ce projet qui fonctionne suivant le système des villes intelligentes est basé sur l’intelligence artificielle. « Il est censé analyser les informations en temps réel et les comparer avec les données présentées par des rapports précédents », explique-t-il. « Les signaux et alertes qu’il produit sont en mesure de faciliter la prise de conscience de l’état des forêts et d’aider à prendre les bonnes décisions en temps de crises, notamment lorsque des incendies sont ou peuvent être déclenchés », ajoute-t-il.

M. Tawk a en outre annoncé que sa compagnie est prête à mettre ce projet à la disposition de la députée Geagea pour qu’elle le présente au prochain gouvernement, dans l’espoir qu’il l’adopte et l’applique au niveau de tout le pays. Pour conclure, Mme Geagea a assuré que le Festival international des Cèdres reprendra en l’an 2021 espérant que d’ici là la situation économique, sociale et politique du pays sera plus favorable.




Notre diaporama 

Le Liban en flammes : un triste spectacle, en photos


Pour mémoire

Cri unanime des experts : pas de reboisement immédiat en terres incendiées !

L’imprévoyance et la guerre des prérogatives ont contribué à l’ampleur du désastre

Des Sikorsky à terre... et une polémique qui enfle


Il y a un an, jour pour jour, la députée de Bécharré et présidente du comité du Festival international des Cèdres, Sethrida Geagea, lançait l’édition 2019 du festival. Hier, lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti des Forces libanaises à Meerab, Mme Geagea a annoncé sa décision de suspendre les activités du festival pour l’année 2020. Par contre, Mme Geagea,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut