C’était hier au tour de l’ordre des infirmiers et infirmières du Liban de tirer la sonnette d’alarme au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue à son siège à Sin el-Fil.
« Certains hôpitaux n’ont pas appliqué la nouvelle échelle des salaires dans le secteur public. D’autres ne paient pas les salaires depuis des mois et aujourd’hui de nouvelles mesures dures sont prises. Elles vont d’une réduction des salaires de moitié jusqu’aux licenciements abusifs, ce que nous ne tolérerons pas », a annoncé la présidente de l’ordre, Myrna Abi Abdallah Doumit.
Soulignant que les infirmiers et les infirmières « n’ont jamais été associés aux bénéfices réalisés par les établissements hospitaliers dans le passé », elle a jugé « injuste de leur demander aujourd’hui d’assumer une partie des pertes », avant d’en appeler au ministère du Travail.
Mme Doumit a lancé un ultimatum aux ministères des Finances et de la Santé ainsi qu’aux tiers payants et aux directions des hôpitaux, en leur demandant de régler d’ici à la fin du mois ce problème, pour préserver les droits des infirmiers et des infirmières, sinon, a-t-elle précisé, ces derniers vont recourir à l’escalade. Des mouvements de protestation sont prévus et doivent aller crescendo jusqu’à la grève ouverte, au cas où les demandes des membres de ce corps paramédical ne seraient pas satisfaites, selon Mme Doumit.
« Notre secteur ne peut pas être comparé à ceux de l’industrie, du commerce, du tourisme ou des services et ne peut donc pas faire l’objet d’une politique d’austérité. Il s’agit d’un secteur vital dans le domaine de la santé », a-t-elle insisté, en mettant en garde contre des mesures qui risquent de se répercuter négativement sur la santé des Libanais.
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