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Liban

Neuf militants pour la sauvegarde de la vallée de Bisri convoqués aujourd’hui

Neuf militants, dont le président du Mouvement écologique libanais Paul Abi Rached, sont convoqués ce matin au poste de gendarmerie de Mazraat el-Dahr, dans le caza du Chouf, à la suite d’une plainte déposée contre eux par l’entrepreneur chargé de la construction du barrage de Bisri, contesté par les écologistes. Contacté par L’Orient-Le Jour, Paul Abi Rached explique que l’entrepreneur a déposé cette plainte après que les militants avaient « ouvert par la force les entrées menant à la plaine de Bisri ». Il précise que le 9 novembre, et dans la foulée du soulèvement populaire, une manifestation avait eu lieu à Bisri à laquelle ont pris part plus de mille personnes. « Ce jour-là, nous avons réussi, pour la première fois depuis plusieurs mois, à entrer dans la plaine », explique-t-il. « Nous avons réussi à forcer les deux barrages des Forces de sécurité intérieure », érigés à la demande du Conseil du développement et de la reconstruction et empêchant les habitants des 33 localités situées dans le Chouf et à Jezzine d’accéder à leurs terrains. « Puis nous avons ouvert la barrière de l’entrée sud de la vallée, c’est-à-dire celle située du côté de Jezzine, poursuit M. Abi Rached. Depuis, on y campe pour empêcher qu’on ne la referme pas de nouveau. »

M. Abi Rached indique qu’une semaine plus tard, lors d’un pique-nique organisé également pour s’opposer au projet de barrage par des manifestants, « nous avons visité l’église Mar Moussa située côté Chouf de la vallée de Bisri, traversant à cet effet le fleuve. En voulant sortir de la région, nous avons été surpris par une barrière et un portail qui bloquaient la route publique. Or, cela est interdit par la loi. Nous avons demandé à un ouvrier qui se trouvait sur place d’ouvrir le portail. Il a refusé de le faire. Nous avons alors forcé la barrière pour que les voitures puissent accéder à la route. Nous l’avons aussi endommagée pour qu’on ne puisse plus la refermer. Nous avons de plus détruit le panneau signalant les travaux relatifs au barrage de Bisri ». Paul Abi Rached explique que malgré la campagne pour la sauvegarde de la plaine de Bisri, les écologistes n’ont pas pu arrêter ce projet contesté qui doit être construit sur une superficie de six millions de mètres carrés dans une vallée située entre le Chouf et Jezzine, avec pour objectif d’alimenter Beyrouth en eau. La réalisation de ce projet, vieux de plusieurs années, reviendrait de fait à inonder la vallée. Financés par un prêt de la Banque mondiale, les grands travaux n’ont pas vraiment débuté, même si le secteur a été bouclé en début d’année et de premiers arbres abattus. « Nous nous sommes entretenus avec des parlementaires, des experts ont présenté des études sur les dangers de ce projet et nous avons eu recours à plusieurs actions en justice dont l’une remonte à 2014, signale-t-il. Malgré cela, l’abattage des arbres a commencé, accompagné d’une vente de bois mais aussi de sable. Or, tous ces travaux sont illégaux. Et voilà que l’entrepreneur dépose une plainte contre neuf militants, sachant que certaines personnes faisant l’objet de cette plainte ne se trouvaient pas avec nous dimanche dernier. »

Les huit autres militants sont Wissam Hanna, Amani Beaïni, Hassan Hajjar, Ajouad Ayache, Amer Machmouchi, Saadé Saadé, Roland Nassour et Claude Habib.

Neuf militants, dont le président du Mouvement écologique libanais Paul Abi Rached, sont convoqués ce matin au poste de gendarmerie de Mazraat el-Dahr, dans le caza du Chouf, à la suite d’une plainte déposée contre eux par l’entrepreneur chargé de la construction du barrage de Bisri, contesté par les écologistes. Contacté par L’Orient-Le Jour, Paul Abi Rached explique que...

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