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Économie - Liban

Les rendements des eurobonds libanais à plus de 100 %

Le fait que les titres de dette souveraine en dollars affichent des rendements « à trois chiffres » est un phénomène « rare », souligne Bloomberg.

La façade de la Banque du Liban à Beyrouth. Photo d'archives Alkis Konstantidnisi/Reuters

Les rendements des titres de dette libanaise émis en dollars et arrivant à échéance en mars 2020 ont atteint 103 % hier, a rapporté Bloomberg. Ces taux de rendement sont annualisés.

Le site de l’agence évoque une hausse de 15 points de pourcentage par rapport à leur niveau mardi et de 90 points par rapport aux 13 % par an affichés avant le 17 octobre, date du début des manifestations contre la classe politique libanaise, qui se poursuivent jusqu’à aujourd’hui. La hausse du rendement traduit la hausse du risque perçu par les investisseurs à l'instant T, ce qui se concrétise par une hausse de la rémunération qu’ils toucheront pour chaque dollar investi dans la dette libanaise en dollars.

Le fait que les titres de dette souveraine en dollars affichent des rendements « à trois chiffres » est un phénomène « rare », souligne Bloomberg, notant que même ceux souscrits par le gouvernement argentin n’ont récemment atteint que 85 % alors que les investisseurs doutent sérieusement de la capacité du président élu Alberto Fernández à redresser l’économie de son pays. L’agence cite par contre le cas du Venezuela, dont les titres à court terme avaient atteint 100 % vers fin 2017. Le pays avait été déclaré en défaut de paiement sur deux remboursements d'emprunts obligataires.


(Lire aussi : Situation financière au Liban : les agences de notation n’y croient presque plus)



« Les investisseurs et les marchés sont aujourd’hui de plus en plus convaincus que l’Etat libanais ne sera pas capable de rembourser des obligations de 2020. Ils constatent en effet que malgré le fait que la situation économique et monétaire se dégrade de jour en jour, les tensions politiques continuent de paralyser le processus de formation du gouvernement. Or le pays doit absolument se doter d’un nouvel exécutif qui prenne des mesures d’urgence pour stabiliser la situation », explique l’économiste Jean Tawilé.

 Le Liban est un des pays les plus endettés du monde par rapport à la taille de son économie, avec un ratio dette/PIB gravitant autour de 150 % pour une ardoise estimée à plus de 86 milliards de dollars en valeur. Cette dernière est principalement détenue par sa banque centrale et son secteur bancaire, pour ce qui est de la dette en livres ou en dollars. La situation financière du pays s’est de plus considérablement dégradée cette année, ce qui a commencé à se ressentir sur le fonctionnement du secteur bancaire avant même le début des manifestations. 

S’agissant des eurobonds, Bloomberg rappelle que le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a indiqué avoir les fonds nécessaires pour honorer la prochaine échéance de titres, le 28 novembre (pour une enveloppe totale de 2,2 milliards, entre principal et coupons). La prochaine échéance, en mars 2020, concerne une émission de 1,2 milliard de dollars (principal hors coupons).

Le prix des eurobonds libanais arrivant à échéance en mars 2020 a, lui, atteint 78 cents de dollar, tandis que ceux d’avril 2021 sont à 56 cents.


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Les rendements des titres de dette libanaise émis en dollars et arrivant à échéance en mars 2020 ont atteint 103 % hier, a rapporté Bloomberg. Ces taux de rendement sont annualisés. Le site de l’agence évoque une hausse de 15 points de pourcentage par rapport à leur niveau mardi et de 90 points par rapport aux 13 % par an affichés avant le 17 octobre, date du début des manifestations...

commentaires (3)

Tous les leader libanais sont responsables pas seulement ceux du Hezbollah et du CPL, on a dit tous non? Question : si le PNB diminue et que les dépenses, donc la dette, augmente le ratio dette/PNB passe à 155 160% d’ici les fêtes de Pâques? Pire?

TrucMuche

18 h 31, le 20 novembre 2019

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Commentaires (3)

  • Tous les leader libanais sont responsables pas seulement ceux du Hezbollah et du CPL, on a dit tous non? Question : si le PNB diminue et que les dépenses, donc la dette, augmente le ratio dette/PNB passe à 155 160% d’ici les fêtes de Pâques? Pire?

    TrucMuche

    18 h 31, le 20 novembre 2019

  • Bye bye ! Merci, en grande partie au Hezb et a sa Marionette, le CPL... L’Effet du « Tsunami » commence à se concrétiser, pourtant on a été prévenu à plusieurs reprises…

    Jack Gardner

    17 h 12, le 20 novembre 2019

  • TRES TRISTE DE VOIR OU L,ON EST ET CE A CAUSE DES DEUX MILICES IRANIENNES ET DU CPL QUI DETRUISENT LE PAYS ET LE POUSSENT A L,EFFONDREMENT TOTAL.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 40, le 20 novembre 2019

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