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Moyen Orient et Monde - Offensive turque

Les soldats US se retirent de la base de Sarrine dans le nord de la Syrie

Les combattants kurdes quittent Ras el-Aïn.

Une colonne de véhicules militaires américains quittant la base de Sarrine en direction de la ville de Tall Tamr, dans le nord de la Syrie. Delil Souleiman/AFP

Les forces américaines se sont retirées hier de leur plus grande base dans le nord de la Syrie, selon une ONG, tandis qu’un soldat turc est mort dans les combats sporadiques qui se poursuivent malgré la trêve entre forces kurdes et groupes pro-Ankara dans la région.

Il y a une semaine, les États-Unis avaient annoncé le retrait de quelque 1 000 militaires américains déployés dans le nord et l’est de la Syrie en guerre, cinq jours après le début d’une offensive turque contre la principale milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG). C’est un premier retrait le 7 octobre des soldats américains de secteurs frontaliers de la Turquie dans le Nord syrien, à la suite d’une annonce du président américain Donald Trump, qui avait ouvert la voie à cette offensive turque, suspendue depuis jeudi par un fragile cessez-le-feu arraché par Washington. Hier, plus de 70 véhicules blindés arborant un drapeau américain transportant du matériel militaire et escortés par des hélicoptères ont traversé la route internationale en passant par la ville de Tall Tamr. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le convoi s’est retiré de la base de Sarrine, près de la ville de Kobané, et s’est dirigé vers la province de Hassaké plus à l’est.

« Il s’agit de la plus grande base militaire américaine dans le Nord et du quatrième départ des forces américaines d’une base en Syrie », a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Ces derniers jours, les Américains se sont retirés de trois autres bases, dont celle de la ville-clé de Manbij et d’une autre située aussi près de Kobané, près de la frontière turque. Désormais, toutes les bases dans les provinces de Raqqa et d’Alep « sont vides de toute présence militaire américaine », a précisé M. Abdel Rahmane. Les États-Unis conservent encore des positions dans les provinces de Deir ez-Zor et de Hassaké, selon lui.

Combats sporadiques : un soldat turc tué

Ce nouveau retrait américain a lieu alors que la trêve négociée par Washington est ponctuée de combats et de bombardements sporadiques. Le cessez-le-feu prévoit la suspension pour 120 heures de l’offensive turque pour permettre un retrait des YPG des zones frontalières, et la mise en place d’une « zone de sécurité » de 32 km de largeur en territoire syrien le long de la frontière turque. La base de Sarrine se trouve aux abords de cette zone tampon, selon l’OSDH.

Depuis le lancement de leur offensive le 9 octobre, les forces turques et leurs supplétifs syriens ont conquis une bande frontalière de près de 120 km entre Tall Abiad et Ras el-Aïn. L’offensive a tué 114 civils et déplacé 300 000 autres, selon l’OSDH. Les combats et les bombardements ont également tué 256 membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes, contre 196 combattants pro-Ankara.

Dans la zone de Tall Abiad, un soldat turc a toutefois été tué et un autre blessé, selon le ministère turc de la Défense. « L’un de nos héroïques camarades est tombé en martyr (...) », a souligné le ministère dans un communiqué.

En outre, un convoi transportant des blessés et des combattants des FDS a quitté hier Ras el-Aïn. Le convoi composé de plus de 50 véhicules, dont des pick-up et des ambulances, a quitté l’hôpital de la ville qui fait office de ligne de démarcation entre les belligérants. Des flammes s’élevaient de l’hôpital après le départ du convoi. Transportant des dizaines de combattants vêtus d’uniformes militaires, le convoi est passé devant des positions des combattants pro-Ankara, qui scandaient des slogans pour célébrer le retrait de leurs adversaires.

Les FDS ont achevé hier leur retrait de la ville de Ras el-Aïn, selon l’OSDH. Le chef des FDS, Mazloum Abdi, avait affirmé samedi que ses forces se retireraient, comme le stipule un accord de trêve négocié par Washington, d’une zone frontalière de 32 km de profondeur, dès que les forces d’Ankara les laisseraient sortir de Ras el-Aïn.

Depuis jeudi, les forces kurdes et la Turquie s’accusaient mutuellement de violer l’accord de trêve. Samedi, Mazloum Abdi a indiqué que la Turquie empêchait le retrait des combattants de la ville assiégée de Ras el-Aïn. Ankara a aussitôt démenti ces « fausses informations ». La Turquie a confirmé hier que les combattants kurdes se retiraient de Ras el-Aïn. « Un convoi d’environ 55 véhicules est entré dans Ras el-Aïn et un convoi de 86 véhicules en est parti en direction de Tall Tamr », indique un communiqué du ministère turc de la Défense, qui a également diffusé des images de l’évacuation.

L’OSDH avait rapporté samedi l’évacuation par un convoi médical de 30 blessés de Ras el-Aïn, ainsi que de quatre personnes ayant succombé à leurs blessures. Les blessés ont été transportés à Qamichli (Est).

Source : AFP

Les forces américaines se sont retirées hier de leur plus grande base dans le nord de la Syrie, selon une ONG, tandis qu’un soldat turc est mort dans les combats sporadiques qui se poursuivent malgré la trêve entre forces kurdes et groupes pro-Ankara dans la région.Il y a une semaine, les États-Unis avaient annoncé le retrait de quelque 1 000 militaires américains déployés dans...

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