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Liban - partis

Rencontre Nasrallah-Bassil : entente sur l’économie et les réfugiés

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et le chef du CPL Gebran Bassil. Photos d’archives AFP et L’OLJ.

Une « longue » rencontre nocturne axée sur le volet libanais a eu lieu jeudi soir entre le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et son allié, le chef du Courant patriotique libre (CPL) et ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, en présence du responsable de l’appareil sécuritaire du Hezbollah, Wafic Safa, selon un communique du parti chiite publié hier.

Les protagonistes ont souligné l’importance du maintien de la « stabilité politique et sécuritaire et de la réactivation du travail gouvernemental et parlementaire, ainsi que la réactivation des instances de contrôle et la résistance contre la corruption », selon le texte, qui s’est attardé sur le volet économique. Les deux hommes se sont mis d’accord pour « assurer la stabilité économique en déployant tous les moyens nécessaires à cet effet », insistant sur la « nécessité d’augmenter les rentrées de l’État, de voter le budget de 2020 avec des réformes drastiques et de passer d’une économie de rente à une économie productive », selon le parti chiite. Les deux dirigeants ont également souligné « l’importance de réduire le déficit dans la balance des paiements ».


(Pour mémoire : Bassil : La détresse économique doit être l'occasion de corriger le tir)


Les deux parties se sont en outre entendues sur « la nécessité de trouver une solution au problème des déplacés » syriens, au moment où le pays accueille plus d’un million de réfugiés ayant fui la Syrie depuis le début du conflit en 2011. Du côté du CPL, on reprend la teneur du communiqué du Hezbollah, sans plus. Selon une source proche de Gebran Bassil, l’entretien a porté sur deux points principaux : le redressement économique et la question des réfugiés.Selon une source politique indépendante informée de la situation au Liban et en Syrie, la volonté américaine d’entamer un dialogue avec les Iraniens est avérée. La rencontre Nasrallah-Bassil annoncerait dans ce cadre une nouvelle feuille de route pour le Hezbollah visant à optimiser la position iranienne aux négociations. Le CPL en serait un facilitateur, selon la source, qui estime qu’« il s’agirait pour le parti chiite, qui a la mainmise sur le Liban, de faire contrepoids aux sanctions américaines, en flirtant avec la stabilité du pays, ou encore en jouant la carte de la menace d’expulsion des réfugiés syriens vers l’Europe ».


(Lire aussi : Le débat tant redouté sur l’article 95 repoussé à la fin novembre)

La seconde lecture, fournie par un indépendant proche du 14 Mars, n’écarte pas la possibilité d’un dialogue irano-américain, mais met en garde contre les lectures distillées dans les médias proches du 8 Mars qui donnent l’avantage à Téhéran sur Washington dans le choix du timing du dialogue. Selon cet indépendant, le terrain d’un tel dialogue n’est pas prêt.

Le parti chiite et son allié chrétien n’auraient d’ailleurs pas les moyens de faire pression sur l’Europe à travers le dossier des réfugiés syriens, du moins pas tant que la Turquie n’a pas été sur cette voie, indique un expert du dossier ayant requis l’anonymat. Le dossier des réfugiés syriens aurait à ce stade la même visée pour le 8 Mars de faire pression sur le Premier ministre pour une normalisation officielle des relations du Liban avec Damas. La réouverture du point de passage frontalier de Boukamal entre la Syrie et l’Irak, fin septembre, ravive le débat qui a d’ailleurs ressurgi en Conseil des ministres jeudi dernier.

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commentaires (8)

Mr. Bassil se prepare pour etre le prochain président de la République ( Libanaise Iranienne ou syrienne ) ?

Eleni Caridopoulou

18 h 36, le 12 octobre 2019

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Commentaires (8)

  • Mr. Bassil se prepare pour etre le prochain président de la République ( Libanaise Iranienne ou syrienne ) ?

    Eleni Caridopoulou

    18 h 36, le 12 octobre 2019

  • La carpette a passé une belle soirée. Tout va très bien Madame la Marquise.

    Un Libanais

    13 h 55, le 12 octobre 2019

  • L on voit qui est le vrai chef de l Etat libanais. L on voit aussi que la Turquie et l Iran se moquent totalement des peuples arabes comme le peuple syrien ,qu elles utilisent comme monnaie d echange avec les europeens.

    HABIBI FRANCAIS

    10 h 53, le 12 octobre 2019

  • IL EST ALLE PRENDRE DES ORDRES ET DES DIRECTIVES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 23, le 12 octobre 2019

  • Les 2 groupes forts du pays NOUVEAU. Ils sont aux commandes , on attendra de voir ce qui sera décidé à la lumière des signes positifs qui éclairent le ciel des résistants. Le groupe otan occident etc... et ramifications locales est celui qui rame dur en ce moment , pas les résistants.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 58, le 12 octobre 2019

  • Ah, alors nous avons toutes les raisons de craindre pour le pays.

    Christine KHALIL

    09 h 24, le 12 octobre 2019

  • Voilà qui devient de plus en plus évident notre ministre multifonctions: des affaires étrangères de l'économie de l'intérieur et probablement d'autres domaines décide de tout pour notre pays, appuyé par un représentant officiel de l'Iran, et "allié" dévoué et...armé on devine ce que ce dernier promet à notre super-ministre multifonctions...la même chose qu'à son beau-papa...et certainement aussi avec les mêmes conditions ! Libanais...réjouissons-nous, notre avenir est...iranien et radieux ! Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 10, le 12 octobre 2019

  • Leur déclaration commune est difficile à croire. Les sujets de discussion sont tellement vague et peu probable pour une rencontre de ce genre qu’on devrait prier qu’ils n’ont pas juste accorder leur violon pour une surprise qui ne tarderait pas à se manifester. Il est impensable que le CPL pourrait être un facilitateur qui aiderait le Hezbollah à optimiser la position iranienne aux négociations… Qui n’existent toujours pas. Ou de jouer la carte de la menace d’expulsion des réfugiés syriens vers l’Europe qui devraient se rendre en Europe soit à la nage soit à travers la Syrie. Ou sur la nécessité d'entamer le dialogue entre le gouvernement et la Syrie afin de profiter de la réouverture du point de passage frontalier de Boukamal entre la Syrie et l’Irak, alors que les citernes de fuel et d’essence rentrent par centaines en Syrie sans demander l’avis de personne. Tout laisse à penser que la réunion avait d'autres objectifs.

    Zovighian Michel

    02 h 25, le 12 octobre 2019

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