Rechercher
Rechercher

À La Une - Etats-unis

Les Kurdes "ne nous ont pas aidés en Normandie", dit Trump...

"Nous avons dépensé énormément d'argent pour aider les Kurdes, que ce soit en munitions, en armes, ou en argent". "Ceci étant dit, nous aimons les Kurdes", affirme le président américain.

Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, le 9 octobre 2019. AFP / Brendan Smialowski

Donald Trump "aime" les Kurdes, mais il tient à apporter quelques précisions... Interrogé mercredi sur la possibilité que les Américains construisent une alliance avec les Kurdes, contre qui la Turquie a lancé une offensive en Syrie, le président américain a répondu que ces derniers n'avaient "pas aidé" les Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et le débarquement en Normandie.

"Les Kurdes se battent pour leur terre, il faut que vous compreniez", a expliqué le président républicain depuis la Maison Blanche. Affirmant s'appuyer sur un article "très puissant", vraisemblablement publié par le site internet conservateur Townhall, il a développé son argumentaire: "Ils ne nous ont pas aidés pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils ne nous ont pas aidés en Normandie, par exemple". "Nous avons dépensé énormément d'argent pour aider les Kurdes, que ce soit en munitions, en armes, ou en argent". "Ceci étant dit, nous aimons les Kurdes", a-t-il conclu.



La Turquie a lancé mercredi, malgré plusieurs mises en garde internationales, son offensive contre les forces kurdes du nord-est de la Syrie, alliées des Occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI). Cette offensive intervient après la décision de Donald Trump de retirer des troupes américaines de secteurs frontaliers en Syrie.


"Guerres ridicules et sans fin"
Dans la foulée d'un coup de fil entre Donald Trump et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, la Maison Blanche avait en effet créé la surprise dimanche soir en annonçant le retrait des forces américaines stationnées dans cette région et en semblant donner le feu vert à une opération turque. "Il est temps pour nous de sortir de ces guerres ridicules et sans fin, dont beaucoup sont tribales, et de ramener nos soldats à la maison", avait ensuite tweeté, tôt lundi matin, le président Trump, accréditant l'idée d'un retrait plus vaste, sinon total, de Syrie.

Après ce feu vert implicite donné à Ankara, Donald Trump, sous le feu des critiques jusqu'au sein de son propre camp, avait renversé la vapeur, promettant, lundi, d'"anéantir" l'économie turque si Ankara allait selon lui trop loin en Syrie. "Si la Turquie fait quoi que ce soit dont j'estime, dans ma grande et inégalable sagesse, que cela dépasse les bornes, je détruirai et anéantirai complètement l'économie de la Turquie", avait tweeté le locataire de la Maison Blanche.

Mercredi, le milliardaire républicain a dit espérer que son homologue turc agisse de manière "rationnelle" et aussi "humaine" que possible en Syrie. "S'il le fait de manière injuste, il paiera un énorme prix économique", a-t-il mis en garde. "J'anéantirai leur économie si cela arrive", a-t-il répété.

Peu avant le début de l'offensive turque, M. Trump avait également affirmé qu'"intervenir au Moyen-Orient fut la pire décision de l'histoire des Etats-Unis". "Les Etats-Unis n'auraient jamais dû aller au Moyen-Orient", a-t-il jugé. "Les guerres sans fin stupides sont terminées pour nous!" "Nous ramenons désormais lentement et sûrement nos formidables soldats et militaires à la maison", a ajouté dans un autre tweet matinal le milliardaire républicain, selon lequel les conflits au Moyen-Orient ont coûté aux Etats-Unis quelque "8.000 milliards de dollars" et des milliers de vie.


Lire aussi

À la frontière syro-turque, « c’est la panique générale »

Les menaces US pourraient être contre-productives

La doctrine du jetable, l'édito de Issa Goraieb

Donald Trump "aime" les Kurdes, mais il tient à apporter quelques précisions... Interrogé mercredi sur la possibilité que les Américains construisent une alliance avec les Kurdes, contre qui la Turquie a lancé une offensive en Syrie, le président américain a répondu que ces derniers n'avaient "pas aidé" les Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et le débarquement en...

commentaires (9)

"Les Kurdes "ne nous ont pas aidés en Normandie"" Cette phrase est d’un comique succulent lorsque l’on se rend compte qu’elle est dite par une personne qui a produit un faux dossier médical pour éviter l’armée et donc d’aider les USA au Vietnam...

Gros Gnon

11 h 35, le 12 octobre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • "Les Kurdes "ne nous ont pas aidés en Normandie"" Cette phrase est d’un comique succulent lorsque l’on se rend compte qu’elle est dite par une personne qui a produit un faux dossier médical pour éviter l’armée et donc d’aider les USA au Vietnam...

    Gros Gnon

    11 h 35, le 12 octobre 2019

  • Après les kurdes c'est Chypre que la Turquie va attaquer

    Eleni Caridopoulou

    22 h 22, le 10 octobre 2019

  • Par contre les turcs vous ont aidé... hahahahaha... I WANT HIM FOR 2020.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 51, le 10 octobre 2019

  • PAROLES D,UN PSYCHO QUI A BESOIN D,URGENCE DE SOINS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 16, le 10 octobre 2019

  • Le règne des oranges: apparement, reussi mal, manque de logique et vieillit aigrement

    Wlek Sanferlou

    13 h 47, le 10 octobre 2019

  • La Turquie avait signé un pacte de non-agression avec l'Allemagne et elle est restée neutre pendant le dernier conflit mondial. Personne n'a expliqué au Président Trump que si la Turquie devait être présente en Normandie elle serait présente pour combattre les alliés !!! Je pense que le Président ne doit pas s'aventurer à raconter des histoires qui n'ont pas été relatées par Fox news, afin de ne pas paraître à ce point léger.

    Shou fi

    12 h 11, le 10 octobre 2019

  • Il est très gravement atteint.

    Christine KHALIL

    10 h 18, le 10 octobre 2019

  • Le comble du ridicule est atteint ! Jusqu'à quand le pays qu'il est censé diriger, ainsi que le reste du monde vont-ils supporter cela ? Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 51, le 10 octobre 2019

  • Mon Dieu quel vocabulaire celui de Trump ...on dirait un enfant retarde mental...il est urgent de le destituer et que PENCE le remplace.

    HABIBI FRANCAIS

    09 h 29, le 10 octobre 2019

Retour en haut