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Liban - Social

Série de manifestations contre la crise économique à Beyrouth, Tripoli et Baalbeck

Les militaires à la retraite lancent un appel à manifester mercredi dès 6 heures devant le siège de la TVA.

Devant les agents de l’ordre, place Riad el-Solh, un manifestant brandit une pancarte sur laquelle on peut lire : « À bas le régime, à bas le gouvernement. » Anwar Amro/AFP

Divers mouvements de protestation contre la situation économique de plus en plus difficile ont marqué le congé dominical à Beyrouth, Tripoli et Baalbeck, une semaine après une première mobilisation marquée par des débordements. Menés par des mouvements de la société civile, parmi lesquels l’initiative « al-Wahi » et le regroupement « Vous puez ! », quelques dizaines de manifestants tout au plus se sont regroupés durant la matinée dans les centres-villes et sur les places publiques, où ils ont tenté de faire entendre leurs voix, lançant des slogans antirégime et invitant la population « à se mobiliser contre une classe politique corrompue ». Encadrés par un important dispositif de sécurité regroupant les Forces de sécurité intérieure, l’armée libanaise et les forces antiémeute, ils n’ont pas tardé à se disperser dans le calme aux alentours de 13 heures.


« Juger la mafia au pouvoir »
Dans la capitale, après s’être donné rendez-vous au centre-ville, les manifestants ont brièvement coupé le début de la rue Hamra, devant le siège de la Banque du Liban et la voie express du Ring.

Brandissant des drapeaux libanais et des rameaux d’olivier, les protestataires arboraient leurs revendications sur des pancartes. On pouvait lire : « Nous manifestons contre ceux qui, depuis les années 90, nous gouvernent, sucent notre sang, volent les richesses de notre pays, appauvrissent notre peuple, font fuir nos enfants et continuent de piller l’argent public », ou « Nous manifestons pour récupérer l’argent volé et juger la mafia au pouvoir », ou encore « Nous manifestons contre ce système politique communautaire corrompu ». Les manifestant réclamaient aussi « la liberté d’opinion et d’expression, plutôt que la politique de musellement », de même qu’un « État social et des libertés publiques ».



(Lire aussi : La grogne populaire entre théorie du complot et réalité sociale et économique, le décryptage de Scarlett HADDAD)



Les protestataires se sont ensuite déplacés vers la place Riad Solh devant le Grand Sérail, siège du gouvernement. La députée issue de la société civile Paula Yacoubian a pris part au mouvement.

Selon l’Agence nationale d’information, une femme a menacé d’immoler ses deux enfants devant le bâtiment suite au refus de l’école Bilal Fahs, située au Liban-Sud, de les scolariser. Cette mère de famille a affirmé qu’elle était dans l’incapacité d’assumer les frais de scolarité.

L’agence d’information rapporte aussi que des dissensions sont apparues dans les rangs des manifestants, liées au déroulement de la mobilisation et au blocage des routes. La journée, qui s’est déroulée sans autres débordements, a en revanche été endeuillée par la mort d’une jeune militante féministe de 29 ans, Nadine Jouni, dans un accident de la route, alors qu’elle se rendait au rassemblement de Beyrouth.


Pour un développement équitable
Le scénario était similaire hier à Baalbeck, place du Sérail, ou des manifestants ont accusé « la classe politique corrompue d’avoir dépassé toutes les limites et de continuer à humilier un peuple déjà privé d’eau, d’électricité, d’éducation ou de soins de santé ». « Nous n’entendons leurs promesses qu’au moment des élections », regrettaient les protestataires, qui réclamaient des initiatives de développement équitable.

À Tripoli, c’est devant la place al-Nour que s’est déroulé le sit-in. Les manifestants ont protesté contre « la détérioration de leur qualité de vie » et contre la crise économique qui va de mal en pire. Dénonçant « l’échec de la politique menée par la classe au pouvoir », ils ont réclamé que les chancelleries occidentales leur facilitent l’émigration, plus particulièrement le Canada.

Sur un autre plan, les militaires à la retraite ont appelé dans la journée à un rassemblement mercredi dès 6 heures devant le siège de la TVA à Beyrouth pour protester contre la politique des autorités, le gaspillage et la corruption. « Une politique à l’origine de la crise économique qui étouffe les Libanais », ont-ils dit, mettant en garde contre des coupes dans leurs indemnités.

La crise économique que traverse le Liban a été notamment accentuée ces derniers jours par une limitation drastique de la circulation de dollars sur le marché local. L’accès au billet vert, qui circulait quasi librement depuis la guerre civile sur base d’un taux de change fixé par la BDL à 1 507,5 LL pour un dollar, est devenu de plus en plus compliqué, provoquant l’inquiétude des Libanais.



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Divers mouvements de protestation contre la situation économique de plus en plus difficile ont marqué le congé dominical à Beyrouth, Tripoli et Baalbeck, une semaine après une première mobilisation marquée par des débordements. Menés par des mouvements de la société civile, parmi lesquels l’initiative « al-Wahi » et le regroupement « Vous puez ! », quelques...

commentaires (2)

MANIFESTATIONS QUI, NOUS L'ESPERONS ,( en vain evidement) FERONT CHANGER QUELQUES CHOSES AU POUVOIR mais accepter cet etat de fait sans reagir est un crime contre le Liban 3 ans deja d'un gouvernement fort et pas un seul politicien traduit en justice pour corruption est la certitude que tous sont pouuris et personne ne peut jeter la premiere pierre QUE L'ETAT RECUPERE LES MILLIARDS DE CORRUPTION ET NOUS N'AURONS PLUS BESOIN DE MANIFESTER

LA VERITE

13 h 53, le 07 octobre 2019

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Commentaires (2)

  • MANIFESTATIONS QUI, NOUS L'ESPERONS ,( en vain evidement) FERONT CHANGER QUELQUES CHOSES AU POUVOIR mais accepter cet etat de fait sans reagir est un crime contre le Liban 3 ans deja d'un gouvernement fort et pas un seul politicien traduit en justice pour corruption est la certitude que tous sont pouuris et personne ne peut jeter la premiere pierre QUE L'ETAT RECUPERE LES MILLIARDS DE CORRUPTION ET NOUS N'AURONS PLUS BESOIN DE MANIFESTER

    LA VERITE

    13 h 53, le 07 octobre 2019

  • CES MANIFESTATIONS MANIPULEES, EN PLEIN DEBAT DU PROJET DE BUDGET 2020, MENERAIENT LE PAYS A LA FAILLITE QU,ON S,EVERTUE A EVITER.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 16, le 07 octobre 2019

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