Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Le gouvernement libanais poursuit l'examen de l'avant-projet de budget 2020

Le chef du gouvernement libanais, Saad Hariri (c), présidant une réunion du Conseil dse ministres, le 1er octobre 2019 dans le Grand sérail. Photo Dalati et Nohra

Le gouvernement libanais, réuni en Conseil des ministres mardi sous la présidence de Saad Hariri, a poursuivi l'examen de l'avant-projet de loi de budget pour l'exercice 2020, annonçant que seuls les budgets de deux ministères restaient à examiner.

"Nous avons poursuivi l'examen des budgets des différents ministères, et nous examinerons, lors de la prochaine séance, les budgets des deux derniers ministères, celui des Affaires étrangères et celui des Travaux publics, en raison de l'absence des deux ministres concernés", a annoncé le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, lors d'un point de presse à l'issue de la réunion.

Lors de sa précédente réunion, le gouvernement avait annoncé avoir réduit les budgets des différents ministères, dans le cadre de la politique d'austérité qu'il entend mener.

Par ailleurs, le ministre de l'Information a annoncé des exemptions de certains droits de douane les voitures de location, et a décidé d’exempter les voitures et motos électriques de la redevance de 3% prévue dans l'article 59 du budget de 2018, et d’exempter les camions de pompiers, ambulances et voitures de la défense civile, des municipalités et des fédérations de municipalités des taxes de douane et de prolonger d’un mois le délai aux municipalités pour choisir les emplacements pour établir des décharges sanitaires. En outre, M. Jarrah a expliqué que la commission ministérielle chargée de l'étude des réformes économiques et financières, qui s'est réunie aujourd'hui, poursuivra ses réunions demain et jeudi. Il a dit "espérer des décisions importantes en matière de réformes" à l'issue de ces réunions.

Pour sa part, le vice-président du Conseil, Ghassan Hasbani, a affirmé que sa formation, les Forces libanaises de Samir Geagea, n'accorderait pas son aval à un budget "sans réformes", confirmant par là les réunions de la commission en charge des réformes, mercredi et jeudi.

Le budget 2020, qui est actuellement à l'étude par le gouvernement, est attendu aussi bien par les donateurs de la conférence de Paris (CEDRE) que par les agences de notation financière. L’objectif prioritaire des dirigeants libanais dans le budget 2020 est d’accélérer le processus de réformes afin de réduire le déficit. L’avant-projet du budget de 2020 table sur un déficit public de 4,37 milliards de dollars (6.590,1 milliards de livres libanaises), en prenant en considération les transferts du Trésor public à Électricité du Liban. La part du déficit par rapport au PIB serait alors de 7,38 %, en se basant sur une prévision de croissance de 1,2 % et une inflation à 2,8 %. Un ratio légèrement inférieur à celui prévu dans le budget de 2019 (voté le 19 juillet dernier) fixé à 7,59 %, mais qui devrait plutôt osciller entre 9 et 10 % pour l’année en cours, selon les principales agences de notation.

Dans ce contexte, l'agence de notation internationale Moody's a annoncé mardi avoir mis "sous surveillance" la note souveraine du Liban, avertissant qu'elle pourrait la revoir à la baisse d'ici trois mois en l'absence d'amélioration économique dans ce pays lourdement endetté. En janvier, Moody's avait revu à la baisse la note à long terme attribuée à la dette du Liban, passée de "B3" à "Caa1", qui signale un "risque de crédit très élevé", selon l'échelle définie par l'agence. Dans un communiqué publié mardi, l'agence internationale a justifié sa décision par "l'important resserrement récemment des conditions de financement externe et l'inversement de l'afflux de dépôts, essentiels pour permettre au Liban de satisfaire les besoins" financiers de l'Etat.

Le gouvernement libanais, réuni en Conseil des ministres mardi sous la présidence de Saad Hariri, a poursuivi l'examen de l'avant-projet de loi de budget pour l'exercice 2020, annonçant que seuls les budgets de deux ministères restaient à examiner."Nous avons poursuivi l'examen des budgets des différents ministères, et nous examinerons, lors de la prochaine séance, les budgets des deux...