Encore "beaucoup de choses à vérifier" avant une rencontre Trump/Rohani à New York, affirme l'Elysée

La présidence française est restée prudente jeudi sur l'éventualité d'une rencontre entre les présidents américain Donald Trump et iranien Hassan Rohani la semaine prochaine à New York, après la récente attaque contre des installations pétrolières saoudiennes.

"Il y a encore beaucoup de choses à vérifier avant de voir comment nous pouvons réunir les conditions qui permettront que les États-Unis et l'Iran entrent dans une négociation", a déclaré l'Elysée.

"Ce qui s'est passé avec l'attaque (samedi contre les installations pétrolières saoudiennes, ndlr) crée un contexte nouveau", a-t-on relevé de même source.

Les rebelles Houthis ont revendiqué les attaques de drones visant l'usine d'Abqaiq, la plus grande au monde pour le traitement de pétrole, et le champ pétrolier de Khurais.

Ryad accuse pour sa part l'Iran d'en être responsable. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, en visite mercredi en Arabie saoudite, a aussi évoqué un "acte de guerre" de l'Iran.

La France a engagé une médiation pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien et conduire à une désescalade dans le Golfe, qui pourrait se traduire par une rencontre au sommet de MM. Trump et Rohani en marge de l'Assemblée générale des Nations-Unies.

"Nous n'avons jamais proposé un meeting à New York, nous avons travaillé sur des garanties qui restent les seules valables pour organiser la désescalade", c'est-à-dire pour les États-Unis "relâcher leur politique de +pression maximale+" sur l'Iran et pour Téhéran celle de "résistance maximale", a relevé la présidence française.

"Les paramètres sont là, les conditions sont réunies (...). Maintenant il faut bien prendre en compte la situation dans la région", a insisté l'Elysée.

Le président français Emmanuel Macron rencontrera lundi son homologue américain en marge de l'AG et pourrait rencontrer également le président iranien Hassan Rohani, si ce dernier obtient un visa des Etat-Unis, selon la présidence.