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Liban - Sécurité routière

Un bilan atterrant : vingt-trois morts, sur les routes, en une semaine

« Personne ne respecte le code de la route », s’insurge la Croix-Rouge libanaise.

Deux femmes ont perdu la vie à Tripoli, vendredi dernier, après que leur véhicule se fut écrasé sur l’autre pan de l’autoroute. Photo ANI

Est-ce l’effet des vacances scolaires, de l’afflux de Libanais de l’étranger ou, simplement, le non-respect des règles élémentaires de sécurité routière... Les accidents de la route ont fortement augmenté au cours des deux derniers mois. Rien que pour la semaine dernière, le bilan, terrible, est de 23 morts, soit plus de trois par jour.

Il semblerait que le triste bilan soit, avant tout, dû à des jeunes conduisant en état d’ébriété, ou à des chauffards peu soucieux du code de la route. Un fléau que les associations engagées en faveur de la sécurité routière ne cessent de dénoncer, face à un État incapable d’assurer le respect du code de la route. La semaine dernière, en sus des 23 tués, 194 personnes ont été blessées lors de 155 accidents de la route survenus aux quatre coins du pays, selon des chiffres publiés hier par le Centre de trafic routier (affilié au ministère de l’Intérieur) sur son compte Twitter. Dimanche dernier, 1 154 excès de vitesse ont été captés par les radars de contrôle routier, contre 1 012 enregistrés samedi. Trente-neuf accidents de la route ont eu lieu durant le seul week-end dernier. Ils ont fait 6 morts et 52 blessés. Des chiffres alarmants pour un pays de la taille du Liban et disposant d’un réseau routier plutôt limité, comparé à d’autres pays de la région. Georges Kettaneh, secrétaire général de la Croix-Rouge libanaise, constate avec amertume une augmentation des accidents de la route ces deux derniers mois. En cause, selon lui, le non-respect du code de la route...

« Personne ne respecte le code de la route. Les gens conduisent en état d’ébriété, ils roulent vite, ou ne mettent pas la ceinture de sécurité, par exemple. Tous les accidents que nous avons vus dernièrement sont graves et ce sont surtout les plus jeunes qui en font les frais », indique-t-il à L’Orient-Le Jour. Dimanche dernier, un jeune homme de 16 ans a ainsi trouvé la mort à Zahlé, après que la voiture qu’il conduisait a violemment percuté un poteau au milieu de la nuit. La mort dramatique de cet adolescent n’a pas manqué de relancer le débat au sujet de la conduite sans permis, cette condition étant peu respectée dans certaines régions.

Samedi, à Chtaura, un automobiliste a été tué par un camion qui ne respectait pas les conditions de sécurité les plus élémentaires. Il est mort écrasé par un conteneur qui s’est détaché du poids lourd. Le même jour, trois personnes ont été blessées lors d’un accident impliquant trois véhicules sur l’autoroute du Nord, au niveau de Jbeil. Également samedi, une femme a péri dans la région de Kousba, au niveau de la localité de Bsorma, après que sa voiture eut percuté un autre véhicule. Quatre personnes ont également été blessées lors de cet accident.


(Pour mémoire : Sécurité routière : Raya el-Hassan promet de prendre des mesures)


« Plus rien ne va »

« Certaines routes sont plus touchées que d’autres par les accidents de voiture, notamment au niveau de Batroun, Okaïbé, la Quarantaine, Jiyyé ou encore Khaldeh, remarque M. Kettaneh. Or, même si toutes les routes du pays ne sont pas optimales, les gens peuvent éviter beaucoup d’accidents s’ils respectent le code de la route. Je pense que ce sont les citoyens eux-mêmes qui doivent prendre la décision de le faire. Ils doivent prendre conscience du danger que leurs actes entraînent, et éduquer leurs enfants au port de la ceinture ou au respect des limitations de vitesse », ajoute-t-il.

Vendredi dernier, et alors qu’elles roulaient visiblement à vive allure, deux femmes ont perdu le contrôle de leur véhicule à Tripoli et ont atterri de l’autre côté de l’autoroute où elles ont percuté une voiture. La conductrice et la passagère n’ont pas survécu à l’accident. Le même jour, un conducteur de moto a perdu la vie après avoir été heurté par une voiture à Sarafand, dans le Sud du pays.

Zeina Kassem, présidente de Roads for Life, qui milite en faveur de la sécurité routière, estime pour sa part que le nombre de décès sur la route est dû à une conjonction de facteurs. « Entre l’état déplorable des routes et de l’éclairage et le non-respect du code, plus rien ne va. Les gens font des excès de vitesse, certains transportent des familles entières sur une moto, des jeunes conduisent après des nuits blanches ou en état d’ivresse », déplore-t-elle. « Le code de la route doit être respecté par tout le monde et toute infraction sévèrement réprimée », déclare-t-elle à L’Orient-Le Jour.

Grâce aux sessions de formation en premiers secours qu’elle dispense, Roads for Life lutte sans relâche pour que les victimes des accidents de la route soient rapidement prises en charge. En sus de la Croix-Rouge libanaise qui s’illustre par ses interventions sur le terrain. « Nous travaillons sur le terrain, afin d’aider les gens lorsque les accidents arrivent. Notre but est de pouvoir augmenter leurs chances de survie. Mais seul l’État a la capacité de limiter les accidents de la route de façon efficace », conclut Mme Kassem.



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Est-ce l’effet des vacances scolaires, de l’afflux de Libanais de l’étranger ou, simplement, le non-respect des règles élémentaires de sécurité routière... Les accidents de la route ont fortement augmenté au cours des deux derniers mois. Rien que pour la semaine dernière, le bilan, terrible, est de 23 morts, soit plus de trois par jour. Il semblerait que le triste bilan soit, avant...

commentaires (9)

C'est dans le noir qu'on ne voit pas ou presque pas. Meme avec une nouvelle voiture (super phares) le nuit, sans lumiere des reverberes, on confond la couleur du trottoire avec la couleur de l'asphalte et on continue le chemin tranquil jusqu'a heurter ce trottoire et Boum, c'est fini. Certes la vitesses est aussi premiere cause, mais meme quand on roule a 40 Km/hr un choc peut etre fatal, tout depends des circonstances (vallee, ravin, etc)

Eddy

14 h 56, le 11 septembre 2019

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Commentaires (9)

  • C'est dans le noir qu'on ne voit pas ou presque pas. Meme avec une nouvelle voiture (super phares) le nuit, sans lumiere des reverberes, on confond la couleur du trottoire avec la couleur de l'asphalte et on continue le chemin tranquil jusqu'a heurter ce trottoire et Boum, c'est fini. Certes la vitesses est aussi premiere cause, mais meme quand on roule a 40 Km/hr un choc peut etre fatal, tout depends des circonstances (vallee, ravin, etc)

    Eddy

    14 h 56, le 11 septembre 2019

  • 23 morts par semaine à comparer à 72 en France pour la même période avec une population 10 fois plus élevées, nous ramène à un taux 4.3 supérieur à un pays qui n'est pas premier de classe. Ils sont loin au Liban d'attraper une sécurité routière moderne.

    DAMMOUS Hanna

    12 h 58, le 11 septembre 2019

  • et n'oublions pas les conducteurs au téléphone ou en train de texter. J'ai recemment évite un accident avec une dame au téléphone qui ne s'était pas rendue compte qu'elle arrivait à un croisement...sur une route de montagne!!

    Lebinlon

    12 h 39, le 11 septembre 2019

  • C'est quand meme terrifiant comme stat, mais encore une fois je félicite Zeina Antonios de ne pas avoir accusé le hezb libanais de la résistance d'en être le responsable . Allez hop à vos marmites pour changer les ingrédients. .lol.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 52, le 10 septembre 2019

  • RESPONSABLES SONT AVANT TOUT LES CHAUFFEURS QUI NE RESPECTENT PAS LE CODE DE LA ROUTE MAIS AUSSI L,ETAT QUI NE LE CONTROLE PAS ET LA CONDITION MINABLE DES ROUTES DANS TOUT LE PAYS. QUEL GACHIS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 00, le 10 septembre 2019

  • Il y a aussi ce parc automobile obsolète et désuet avec plein de véhicules brinquebalants , sans phares , sans freins , et je dirais presque sans moteurs ! qui circulenet de tous les côtés autour de vous , chargés de passagers et de marchandises de toutes sortes sont des bribes sortent de toutes les vitres cassées , dont les chauffards se prennent pour des limousines de luxe et qui s'arrogent le droit de prriorité à tous les passages , ou qui vous bouchent carrément le chemin tout le long de votre itinéraire ! Ces machins sont la plupart du temps pilotés soit par des réfugiés syriens qui ont déguerpi de leur pays avec leurs infâmes charrettes , soit des lumpen-prolétaires en mal de transports publics ! le danger est devenu tel , que le citoyen y pense par deux fois avant de sortir faire ses emplettes du quotidien .

    Chucri Abboud

    08 h 01, le 10 septembre 2019

  • A quand une prise de conscience de la part des autorités qui devraient mener une vraie politique de prévention en matière de sécurité routière. Quand on sait que 60% des accidents sont liés à l’excès de vitesse, les autres pouvant être dus à une consommation excessive d’alcool ou de stupéfiants mais surtout à l’état déplorable de nos routes.. Il conviendrait, de la part des usagers de la route, de respecter le peu de lois qui nous restent .... en rendant le port de la ceinture effectivement obligatoire, respecter les distances de sécurité, éviter les ronds points mal pris, ces « petits détails » permettraient de réduire sensiblement ce mode de l’imitation démographique maintenu, semble t il, à souhait par ceux qui nous gouvernent

    C…

    07 h 57, le 10 septembre 2019

  • Affolant et bien triste... Il est grand temps qu'Etat (qui ferme les yeux) et citoyens (qui enfreignent la loi) assument leurs responsabilités respectives, à tous les niveaux! Il est grand temps que ce pays soit "tenu" et que nous marchions tous sur une ligne bien droite et utile à tous!

    NAUFAL SORAYA

    07 h 22, le 10 septembre 2019

  • Si cet Etat est incapable de faire appliquer ne fut-ce que le code de la route, qu'il demissionne corps et bien, on ne s'en sentirait que mieux.

    Remy Martin

    01 h 56, le 10 septembre 2019

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