Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a passé en revue hier l’avant-projet du budget pour l’exercice 2020 avec le Premier ministre, Saad Hariri, affirmant, à l’issue de la réunion que la première lecture du budget par le gouvernement aura lieu la semaine prochaine. « Il n’y a pas de divergence d’opinions concernant le projet de budget 2020 », a également déclaré M. Khalil.
L’exécutif s’est donné pour objectif d’adopter la loi de finances de 2020 dans les délais constitutionnels en visant un ratio déficit/PIB inférieur à 7 %, après que celui de l’exercice de 2019 a été voté avec plus de sept mois de retard. Si le ministre n’a pas encore formellement communiqué les principales mesures prévues par le texte, certaines propositions débattues lors de la réunion économique de Baabda la semaine dernière prévoient notamment la mise en place d’une TVA à 15 % pour certains produits ; d’une taxe de 500 livres (0,33 dollars) sur les paquets de cigarettes ; ou encore d’une nouvelle hausse d’un point, à 11 %, du taux d’imposition sur les revenus des intérêts bancaires, alors que ces derniers ont été augmentés à deux reprises depuis 2017.
Pour les soutiens du Liban, notamment les donateurs présents lors de la CEDRE, comme pour les agences de notation financières, le budget pour 2020 doit comprendre des mesures qui doivent permettre de réduire durablement le déficit public, qui a atteint 6,2 milliards de dollars en 2018, soit plus de 11 % du PIB. Selon la Constitution, la loi de finances doit être votée avant la fin de l’année précédant son exécution, ce qui suppose que l’avant-projet préparé par le ministère soit examiné dès la rentrée par le gouvernement, pour être amendé puis transmis au Parlement – après être passé par la commission parlementaire des Finances et du Budget.
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