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Économie

L’économie libanaise en récession en 2019, selon l’IFI

L’Institut de la finance internationale (IFI) a estimé dans un rapport de son économiste en chef pour la zone MENA Garbis Iradian, publié hier, que l’économie libanaise était en récession, tablant sur une contraction du PIB de 0,6 % en 2019. Un chiffre qui déjoue les pronostics du budget pour 2019 voté en juillet dernier, et qui misait sur un PIB à plus de 1 % pour atteindre un ratio déficit/PIB de 7,8 %. Parmi les autres projections figurant dans son rapport, l’IFI estime que le ratio déficit public/PIB atteindra 7,8 % en 2019, sans compter les dépenses publiques reportées et autres arriérés (1,7 % du PIB). Le ratio dette/PIB est attendu à 151,8 % à la fin de l’année (la dette publique a atteint 85,73 milliards de dollars à fin juin, soit +3,2 % en un an).

Pour l’Institut de la finance internationale, qui rassemble plus de 450 banques et institutions financières à travers le monde, l’activité dans le pays est pénalisée par la « combinaison entre des taux d’intérêt élevés, les querelles politiques et l’accumulation d’arriérés au niveau des dépenses publiques ». L’IFI, dont les projections concernant le Liban ont généralement été moins sévères que celles de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international, du moins jusqu’en mai dernier, juge toutefois que les autorités libanaises semblent avoir « réalisé la gravité de la situation », en faisant référence à la réunion d’hier au palais présidentiel de Baabda et consacrée à la situation économique.

Le président, poursuit l’auteur du rapport, est déterminé à prendre des mesures pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance, qui sont deux volets essentiels des réformes budgétaires et structurelles. L’IFI reconnaît toutefois que les avancées concrètes dans ces domaines ne pourront se concrétiser sans une volonté politique « forte et pérenne ».

Prenant acte des récentes mises à jour de la notation souveraine du Liban par deux des trois principales agences de notation financières, Fitch (qui l’a dégradée d’un cran, à « CCC » ) et Standard & Poor’s (qui l’a maintenue à « B- », « négative », en laissant six mois de sursis), l’organisation écarte la possibilité que le pays se retrouve en situation de défaut de paiement. Une confiance qu’elle justifie par le niveau élevé des réserves en devises du pays (38,66 milliards de dollars environ selon la Banque du Liban, suite à des entrées de 1,4 milliard de dollars sur les deux dernières semaines d’août), de la robustesse de son système bancaire (jugé peu vulnérable par Fitch dans un rapport publié au début de l’été) et de son historique (le pays a toujours honoré le service de sa dette).

L’Institut de la finance internationale (IFI) a estimé dans un rapport de son économiste en chef pour la zone MENA Garbis Iradian, publié hier, que l’économie libanaise était en récession, tablant sur une contraction du PIB de 0,6 % en 2019. Un chiffre qui déjoue les pronostics du budget pour 2019 voté en juillet dernier, et qui misait sur un PIB à plus de 1 % pour...

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