Le Hezbollah a annoncé vendredi la mort au combat de l'un de ses cadres militaires, sans toutefois spécifier la date ou le lieu de sa mort, plusieurs sites d'informations évoquant toutefois la probabilité qu'il ait été tué durant les combats en cours dans la province syrienne d'Idleb, alors que le parti chiite se bat officiellement depuis 2013 aux côtés des forces du régime de Bachar el-Assad.
Dans l'avis de décès du Hezbollah, repris par des sites libanais tels que Janoubia et Ya Sour, ou encore le site d'information syrien d'opposition Orient News, le parti chiite annonce la mort du "cheikh Mahmoud Mounir Maatouk, alias +cheikh Thaër+, originaire du village de Sir al-Gharbiyé au Liban-Sud, tué en accomplissant son devoir jihadiste". Selon l'avis de décès, la date des funérailles "sera annoncée ultérieurement".
Si le Hezbollah s'abstient de dire où et quand a été tué son cadre militaire, le site Janoubia fait le lien avec les combats en cours dans la province d'Idleb, sans toutefois étayer ses affirmations. Le site Orient News cite pour sa part "des sites d'informations qui affirment qu'il (Mahmoud Mounir Maatouk) a été tué dans le sud de la province d'Idleb, par les roquettes des factions rebelles". La journaliste britannique basée à Beyrouth Lizzie Porter évoque également la probabilité que le cadre du Hezbollah ait été tué à Idleb.
#Hezbollah confirms death of cadre Sheikh Mahmoud Munir Maatouk from Sir al-Gharbiyeh in south #Lebanon. Circumstances of death not given except that he was “martyred during his Jihadi duty.” Could have died in Idlib, #Syria, alongside Syrian regime & Russia. But not confirmed. pic.twitter.com/QJhLcqjUOe
— Lizzie Porterلِيزي بورتر (@lcmporter) August 23, 2019
Le Hezbollah a officiellement annoncé en 2013 qu'il combattait en Syrie aux côtés du régime syrien de Bachar el-Assad et a perdu plusieurs centaines de ses hommes dans la guerre civile qui ravage depuis 2011 ce pays voisin du Liban. Avec l'appui de la Russie, de l'Iran et du Hezbollah, le régime a réussi à reprendre près de 60% du territoire.
(Pour mémoire : Un cadre militaire du Hezbollah aurait été assassiné en Syrie, Israël pointé du doigt)
La province d'Idleb et des secteurs adjacents sont dominés par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'el-Qaëda). Des groupes rebelles moins puissants y sont également présents. Ces derniers jours, la zone de Maaret al-Noomane a été la cible de raids du régime, qui se sont poursuivis samedi sur des villages des environs, rappelle l'AFP. Les forces de Bachar el-Assad massaient samedi des renforts près de la ville stratégique de Khan Cheikhoun, récemment conquise dans la province d'Idleb, cherchant manifestement à poursuivre leur progression.
Depuis le 8 août, le régime a repris des secteurs du sud d'Idleb et du nord de Hama, après plus de trois mois de bombardements meurtriers qui ont tué 900 civils, selon l'OSDH. Vendredi, en prenant le contrôle de la localité de Morek et de ses environs, dans le nord de Hama, les forces du régime ont encerclé le principal poste d'observation des forces turques.
Déclenchée en 2011 après la répression par le régime de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.
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commentaires (6)
"A tchao, bonsoir!"
Christine KHALIL
18 h 59, le 25 août 2019