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Économie - Environnement

CMA CGM n’enverra pas ses navires dans l’Arctique

Rodolphe Saadé, patron du groupe CMA CGM, s’est engagé hier à ne jamais emprunter le passage du Nord-Est, une voie maritime passant au large de la Sibérie rendue praticable par le réchauffement climatique. Photo CMA CGM

Le groupe CMA CGM, numéro trois mondial du transport maritime par conteneurs, s’est engagé hier à ne jamais emprunter le passage du Nord-Est, une voie maritime passant au large de la Sibérie rendue praticable par le réchauffement climatique, et cela « malgré l’avantage concurrentiel que cette route représente ».

« Nous faisons ces choix pour répondre aux attentes de nos collaborateurs et de nos clients, toujours plus soucieux de l’impact environnemental. Mais nous les faisons surtout pour l’avenir, pour laisser à nos enfants une planète plus propre », a déclaré le patron franco-libanais de CMA CGM, Rodolphe Saadé, qui a présenté dans l’après-midi les travaux de la coalition du secteur maritime pour la protection de la planète à l’Élysée, en amont du sommet du G7 de Biarritz. « Ce sont des choix courageux et audacieux, allant largement au-delà de critères purement économiques. C’est pour nous une conviction, (...), des choix d’avenir et de responsabilité, a-t-il ajouté, cité dans un communiqué. J’invite l’ensemble de l’industrie, concurrents, partenaires et clients à suivre la même voie. »

Brise-glace et réchauffement climatique

Le passage du Nord-Est (ou route du Nord) est une voie maritime qui permet de relier l’Asie à l’Europe par le détroit de Béring et l’Arctique, en longeant la côte nord de la Russie. Plus courte de 4 000 km au moins, cette voie maritime permet de gagner en temps – une à deux semaines – et en carburant par rapport à la route classique via le canal de Suez. Selon CMA CGM, en 2018, 27 trajets intercontinentaux ont été effectués le long de la route du Nord. La route est en effet devenue praticable grâce au réchauffement climatique, même si les navires doivent encore être accompagnés de brise-glaces, comme l’a fait un porte-conteneurs du groupe danois Maersk en septembre 2018. La Chine et la Russie misent beaucoup sur ce nouvel axe, mais les défenseurs de l’environnement s’inquiètent pour les risques de pollution aux hydrocarbures, de collision avec les cétacés, d’atteinte à la biodiversité ou encore d’accélération du réchauffement climatique.

Rodolphe Saadé a par ailleurs réitéré l’engagement de CMA CGM à choisir le gaz naturel liquéfié (GNL), moins polluant, pour ses futurs porte-conteneurs géants, le premier navire de cette flotte devant être livré dès 2020 après « sept années de développement », selon le communiqué. Le groupe envisage de disposer de 20 navires propulsés au GNL d’ici à 2022.

Spécialisée dans le transport maritime, CMA CGM tend aussi à diversifier son offre, avec la récente acquisition du suisse CEVA, un des acteurs majeurs de la logistique, et avec le projet de participer à l’appel d’offres remettant en jeu la concession de gestion du terminal de conteneurs du port de Beyrouth. Sollicité par L’Orient-Le Jour en juin dernier, le patron de CMA CGM revenait sur les principaux chiffres de son entreprise : 110 000 personnes employées dans plus de 160 pays pour des volumes de vente en hausse au premier trimestre de 2019 (+4,4 % en rythme annuel), « malgré une marge opérationnelle en léger recul ».

Sources : AFP et L’OLJ

Le groupe CMA CGM, numéro trois mondial du transport maritime par conteneurs, s’est engagé hier à ne jamais emprunter le passage du Nord-Est, une voie maritime passant au large de la Sibérie rendue praticable par le réchauffement climatique, et cela « malgré l’avantage concurrentiel que cette route représente ».« Nous faisons ces choix pour répondre aux attentes de...

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