Le président des États-Unis Donald Trump ne pouvait rêver d’une opposition politique plus parfaite pour lui, à savoir « la brigade » formée par quatre représentantes démocrates à la chambre basse du Congrès, issues de minorités : Alexandria Ocasio-Cortez (d’origine sud-américaine), Ilhan Omar (une musulmane voilée d’origine somalienne), Ayanna Pressley (une Noire) et Rashida Tlaib (une musulmane d’origine palestinienne).
C’est comme si Québec solidaire envoyait ensemble au front Andrés Fontecilla (d’origine sud-américaine), Ruba Ghazal (une musulmane d’origine palestinienne), Amir Khadir (un musulman d’origine iranienne) et Ève Torres (une musulmane convertie et voilée) pour dénoncer la loi sur la laïcité de l’État (loi 21) et le racisme du Premier ministre François Legault. Ou comme si le Parti libéral envoyait de son côté au front Dominique Anglade (une Noire), Enrico Ciccone (un anglophone d’origine italienne), Monsef Derraji (un musulman d’origine marocaine) et Marwah Rizqy (une musulmane d’origine marocaine) pour faire pareil.
« La brigade » n’aide pas la cause du Parti démocrate. Elle fait la démonstration à l’électorat typique (surtout des électeurs blancs et chrétiens) de Donald Trump et du Parti républicain que les minorités ethniques et religieuses prennent du galon aux États-Unis et qu’il y a péril en la demeure. « La brigade » ne fait que braquer davantage ceux qui ont voté pour Trump en 2016, et ils s’empresseront de récidiver en 2020.
Montréal, Québec
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