Arbid : Il faut investir dans le sport et la jeunesse

« Nos jeunes sont porteurs de nos espoirs et représentent la véritable force du changement au Liban. » C’est par ces termes que le président du Conseil économique et social (CES), Charles Arbid, a donné le coup d’envoi de la rencontre-débat autour de la jeunesse et du sport, organisée hier au CES, en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohammad Fneich, et du président de la commission parlementaire de la Jeunesse et des Sports, Simon Abi Ramia. Des conseillers du CES, des athlètes libanais – dont notamment Jackie Chamoun Karembeu et Ray Bassil –, des représentants de divers fédérations et clubs sportifs ainsi que de la presse spécialisée ont pris part à la rencontre, initiée par la commission de la Jeunesse et des Sports du CES que préside Georges Atallah.

Soulignant la nécessité de reconnaître l’importance du sport comme secteur à part entière et de s’employer à le développer, tant il est vital pour la jeunesse libanaise et tant son développement est lié aux développements économique, social et, surtout, sociétal de notre pays, M. Arbid a rappelé les directives onusiennes axées sur les « jeunes et les objectifs de développement durable ». Ce sont nos jeunes qui sont susceptibles de stimuler le progrès social et d’être des agents de changement qui se mobilisent pour réaliser les objectifs de développement durable, a-t-il encore dit, avant de poursuivre : « Pour ce faire, le sport figure en tête des opportunités qui s’offrent à eux si on les accompagne et on les encadre, pour qu’ils puissent devenir cette force motrice vecteur de développement, de paix et de sécurité, surtout en cette période d’instabilité politique, économique, sociale et sociétale. »

Développer le tourisme sportif

De son côté, M. Fneich s’est félicité de l’échange franc avec une assistance représentative et diversifiée, soulignant que « l’ambition du peuple libanais est supérieure aux capacités disponibles ». « Nous sommes, a-t-il poursuivi, à la recherche des moyens nous permettant d’optimiser les potentialités pour satisfaire les attentes minimales des Libanais. » Évoquant l’action de son ministère, il a affirmé : « Nous avons demandé aux fédérations sportives de nous fournir chacune sa vision et sa stratégie pour la discipline qu’elle représente. Nous comptons lancer un chantier de concertations et de dialogue réunissant tous les partenaires concernés (parlementaires, associations sportives, champions, universitaires, etc.) pour décider ensemble d’une stratégie nationale et unifiée de développement du sport dans notre pays. » Dans cette perspective, M. Fneich a souligné que des partenariats avec le secteur privé sont envisagés, tant il est indispensable d’investir dans le sport, car cela implique que l’on investit au service de la santé et du bien-être de la communauté. Il a conclu en appelant à s’atteler dans un moyen terme au développement du tourisme sportif, le Liban présentant des avantages dans ce secteur porteur.

Pour sa part, M. Abi Ramia a insisté sur l’importance d’échanger entre diverses parties prenantes dans un lieu aussi rassembleur et représentatif que le CES, soulignant au passage la complémentarité entre les pouvoirs exécutif et législatif, et le CES. Il s’est enfin félicité de la qualité des suggestions présentées lors de cette rencontre. Et pour conclure, M. Atallah devait notamment insister sur la nécessité de dépolitiser le sport au Liban, indiquant que c’est là une revendication commune à tous les sportifs, et appelant à optimiser le pouvoir fédérateur du sport.