Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole - Joe ACOURY

Donner du sens à la confiance

« Les organisations les plus performantes sont celles qui font ce pari de la diversité des intelligences et qui, ainsi, jouent la carte de l’harmonie entre les réalités de la cité et le monde des actifs. Cette éthique de gouvernance ne nuit en aucune façon aux obligations de résultat. Bien au contraire. Dans un monde secoué par la révolution numérique, la question de l’éthique permet au dirigeant de trouver des réponses aux deux questions qui ne devraient cesser de le hanter : “comment donner du sens” et “comment donner confiance.” Bien y répondre aidera à régler l’épineuse crise des systèmes représentatifs. »

Voici ce qu’écrivait, en 2017, dans L’Opinion, Alexandre Malafaye, président de Synopia, cofondateur de l’Observatoire citoyen du renouveau démocratique.

Il est fort inquiétant de constater la portée élitiste du système politique libanais. Beaucoup de citoyens sont prêts à participer à la correction de très graves déviations au sein des institutions de l’État et de multiples organismes, mais sont ignorés, éloignés ou dissociés de tout rôle constructeur. Le ferme positionnement des gens qui persévèrent à défendre leurs droits légitimes par tous les moyens démocratiques est désigné comme issu de « vues populistes ». Cependant, « la démocratie libérale prétendait protéger les libertés individuelles et traduire la volonté populaire en politiques publiques. Le moment populiste est l’une des expressions de sa décomposition, faisant émerger des systèmes démocratiques qui ne sont plus libéraux. Autre effet de cet effondrement, le libéralisme est devenu antidémocratique, tant les représentants politiques, notamment du fait de la puissance des lobbys, se sont éloignés du peuple. La démocratie et le libéralisme ne vont plus de pair mais sont désormais en conflit », écrivait Yasha Mounk, dans La Croix, en 2018.

Le processus qui mène au « changement » ne consiste pas uniquement à asseoir l’arrivée d’une confortable majorité, mais à promouvoir une dynamique d’échanges avec toutes les personnes avisées, les scientifiques, les chercheurs et les professionnels concernés afin de prendre des décisions adaptées aux crises et aux justes réalités des gens.

Les experts connaissent précisément les retombées des drames divers au Liban à travers leurs vécus sur les divers terrains.

Les échanges avertis et les actes qui s’ensuivent requièrent évidemment le refus d’une quelconque violence, psychologique ou physique, le respect de l’expression légitime, la tolérance aux critiques sérieuses et l’égard dû à tout citoyen usé par les promesses conditionnelles et les dégâts dévastateurs après des décennies de projets mal entamés ou mal entrepris.

Un budget 2019 qui reflète les décisions nécessaires pour pallier les urgences économiques d’un pays ruiné et volé devrait correspondre surtout à soustraire proportionnellement aux grosses poches.

Les gens ne peuvent être convaincus des perspectives de nos responsables quand ceux-ci sont presque toujours détenteurs des réponses adéquates aux problématiques du pays sans avoir engagé ni entrepris un partenariat ouvert, effectif, suivi, disposé aux critiques réalistes, à la révision des possibilités et aux concertations soigneuses afin de donner du sens à la confiance.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

« Les organisations les plus performantes sont celles qui font ce pari de la diversité des intelligences et qui, ainsi, jouent la carte de l’harmonie entre les réalités de la cité et le monde des actifs. Cette éthique de gouvernance ne nuit en aucune façon aux obligations de résultat. Bien au contraire. Dans un monde secoué par la révolution numérique, la question de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut