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Moyen Orient et Monde - Anniversaire

Erdogan se félicite de l’achat des missiles russes en commémorant le putsch manqué

Accusant l’Occident de « manquer d’empathie », la Turquie a pris ses distances pour se rapprocher de Moscou.

Recep Tayyip Erdogan entouré de ses partisans, lors de la commémoration du troisième anniversaire du putsch raté. Umit Bektas/Reuters

Le président Recep Tayyip Erdogan s’est félicité hier de l’acquisition par la Turquie de missiles russes malgré les mises en garde américaines, en commémorant l’échec d’une tentative de putsch en 2016 qui a creusé un fossé entre Ankara et l’Occident.

« Nous avons commencé à recevoir nos (missiles russes) S-400. “Ils ne pourront pas les acheter”, entendait-on. (...) Si Dieu le veut, nous mettrons un point final (à la livraison) en avril 2020 », a déclaré M. Erdogan.

Le président turc s’exprimait lors d’une cérémonie marquant le troisième anniversaire de la mise en échec d’une sanglante tentative de coup d’État qui a fait près de 250 morts, hors putschistes.

Cette année, les commémorations interviennent dans un contexte délicat pour M. Erdogan : Washington menace d’imposer des sanctions pour l’achat des S-400, l’économie est chancelante et une spectaculaire défaite électorale à Istanbul a fragilisé le camp du président.

Après avoir pris part à plusieurs cérémonies à Ankara, dont l’inauguration d’un nouveau siège de la police, M. Erdogan devait se rendre à Istanbul dans la soirée pour y prononcer un discours et inaugurer un musée consacré au putsch avorté.

Il y a trois ans, dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, des éléments factieux de l’armée avaient tenté de s’emparer du pouvoir en bombardant des sites stratégiques à Ankara et en déployant des chars dans les rues de la capitale et d’Istanbul.

L’intervention d’éléments loyalistes au sein des forces de sécurité et de milliers de partisans de M. Erdogan descendus dans la rue à l’appel du président avait permis de mettre le putsch en échec. Ankara impute la tentative de putsch au prédicateur Fethullah Gülen, un ancien allié de M. Erdogan devenu son pire ennemi. M. Gülen, qui réside depuis une vingtaine d’années aux États-Unis, dément toute implication.

Production conjointe avec Moscou

Depuis le putsch avorté, le 15 juillet, un jour férié en Turquie, donne lieu à des rassemblements à travers le pays. Ils étaient ainsi plusieurs milliers à assister à l’inauguration du siège de la police à Ankara, brandissant des drapeaux.

« Nous avons contrecarré les plans de ceux qui voulaient faire un coup d’État, et nous recommencerons s’il le faut », lance une septuagénaire venue écouter M. Erdogan.

« Ils nous ont rasé la barbe, mais elle a repoussé encore plus drue. Quant à nous, nous leur avons tranché les bras », a déclaré le président turc, en référence aux purges lancées contre les partisans présumés de M. Gülen.

Les procédures judiciaires lancées après ce coup de force avorté sont d’une ampleur sans précédent en Turquie. Plus de 55 000 personnes ont été arrêtées et plus de 150 000 limogées de la fonction publique.

Trois ans après, les arrestations se poursuivent à un rythme soutenu, avec de nouveaux coups de filet chaque semaine. Ces purges, qui ont aussi touché des opposants prokurdes, des médias et les milieux universitaires, ont suscité l’inquiétude des pays européens qui ont multiplié les critiques.

Accusant l’Occident de « manquer d’empathie », la Turquie a pris ses distances après le putsch manqué pour se rapprocher de la Russie.

La commémoration du putsch manqué coïncide avec un regain de tension entre la Turquie et ses partenaires occidentaux lié à l’achat par Ankara des S-400, mais aussi aux forages gaziers turcs au large de Chypre, menés en dépit des pressions européennes.

La livraison des batteries antiaériennes russes a débuté en fin de semaine dernière et se poursuivait hier avec l’arrivée de deux nouveaux avions transportant des éléments du système de défense.

Dans son allocution à Ankara, M. Erdogan a déclaré que l’objectif était désormais de « produire conjointement » des S-400 avec Moscou.

Source : AFP

Le président Recep Tayyip Erdogan s’est félicité hier de l’acquisition par la Turquie de missiles russes malgré les mises en garde américaines, en commémorant l’échec d’une tentative de putsch en 2016 qui a creusé un fossé entre Ankara et l’Occident. « Nous avons commencé à recevoir nos (missiles russes) S-400. “Ils ne pourront pas les acheter”, entendait-on. (...)...

commentaires (3)

IL VA LE REGRETTER TRES AMEREMENT DANS LE PROCHE AVENIR.

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 07, le 16 juillet 2019

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Commentaires (3)

  • IL VA LE REGRETTER TRES AMEREMENT DANS LE PROCHE AVENIR.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 07, le 16 juillet 2019

  • Un déclin américain ! Quand Brutus lui a donné le coup de poignard , César lui a dit " tu quoque me filius" . Ne nous étonnons pas que un jour ou l'autre, même israel en fera de même. En effet, les empires naissent , dominent et s'écroulent . Ainsi va l'Amérique de trup-pète-Néron .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 35, le 16 juillet 2019

  • Les empires naissent et disparaissent et de leurs cendres d’autres naissent à leur tour. C’est une branche de la théorie de l'évolution «Le darwinisme politique»

    DAMMOUS Hanna

    11 h 59, le 16 juillet 2019

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