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Économie - Financement

Développement durable : le mécanisme LEEREFF enfin activé

L’activation du LEEREEF a été annoncée lors d’une conférence organisée au Phienicia. Photo DR

La Banque du Liban, la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de développement (AFD) et le Centre libanais pour la conservation de l’énergie (LCEC, rattaché au ministère de l’Énergie) ont annoncé hier lors d’une conférence de presse à l’hôtel Phoenicia la réactivation du mécanisme Lebanon Energy Efficiency and Renewable Energy Finance Facility (LEEREFF).

Dotée d’une enveloppe de 80 millions d’euros (90 millions de dollars environ au taux actuel), cette ligne de crédit a été financée par des prêts de la BEI (50 millions d’euros) et de l’AFD (30 millions), et doit permettre à cinq banques libanaises, Bank Audi, BLC, Byblos Bank, Fransabank et la SGBL, de proposer des crédits à taux réduits pour financer des projets verts dans le secteur privé. La BEI et l’AFD avaient débloqué leurs prêts respectifs en 2017, mais le Parlement a tardé à les ratifier. L’Union européenne a, elle, accordé un don de 3,6 millions d’euros (4 millions de dollars) pour financer l’assistance technique fournie par la société GFA Consulting Group, basée à Hambourg, aux clients potentiels. « GFA aide les clients et investisseurs à monter leur dossier et à choisir le type de solution qui leur convient le mieux, tandis que le LCEC assiste la BDL dans la phase d’évaluation du projet arrêté », a expliqué à L’Orient-Le Jour le directeur général du LCEC, Pierre Khoury, qui est intervenu pendant la conférence.

Le prix des projets doit être compris entre 40 000 et 15 millions d’euros, que ce soit dans les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermique et biomasse), l’efficacité énergétique (pour les bâtiments industriels et commerciaux) ou encore la construction de bâtiments verts. Le montant des taux pratiqués dépendra de la subvention accordée par la BDL pour chaque projet et du taux BEI/AFD au moment du décaissement, mais devraient être compris entre 2,5 et 3 %, selon le représentant de la BEI au Liban, Damien Sorell, qui a, lui aussi, participé à l’événement.


Annonce de l’AFD

Également présent pour signer les accords avec les représentants des cinq banques concernées au nom du gouverneur de la BDL, Riad Salamé, le directeur de l’unité de financement de la Banque centrale, Waël Hamdan, a assuré de son côté que le LEEREFF bénéficiera exclusivement aux PME. « Les projets verts constituent désormais un objectif majeur du développement économique du pays », a-t-il notamment déclaré, rappelant que la BDL avait été à l’origine d’un mécanisme similaire actif depuis 2010, l’Action nationale pour l’efficacité énergétique et l’énergie renouvelable (NEERA), sur lequel le LCEC propose également son expertise.

Le vice-président de l’AFD au Liban, Thierry Liscia, a souligné que le LEEREFF contribuait à concrétiser les engagements pris par le Liban, qui a signé l’accord de Paris sur le climat (COP21) en avril 2016 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il a enfin annoncé la création d’un bureau Proparco – la filiale de l’AFD spécialisée dans le financement du secteur privé – à Beyrouth « à la rentrée ». Cette équipe se substituera au bureau d’Istanbul, pour « couvrir la région Moyen-Orient », selon Thierry Liscia.


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