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Liban - Débat

Les rapports avec l’UE au centre de la prochaine conférence de la Fondation Fouad Chéhab

Un débat ayant pour thème « L’Union européenne et nous » sera organisé le 5 juillet courant par la Fondation Fouad Chéhab dans le cadre du cycle de conférences lancé au début du mois de juin.

« L’Union européenne et nous » est le thème du prochain débat organisé, le 5 juillet prochain, par la Fondation Fouad Chéhab.

La Fondation Fouad Chéhab, présidée par l’ancien ministre Charles Rizk, poursuit son cycle de conférences ayant pour objectif de « réactualiser l’expérience chéhabiste ». La première de ces causeries avait eu lieu le 11 juin dernier autour du thème : « La Russie et nous ». La deuxième conférence de ce cycle est prévue le 5 juillet et portera sur les relations entre l’Union européenne et le Liban (« L’Union européenne et nous »), les intervenants étant l’ambassadrice de l’Union européenne Christina Lassen, l’ambassadeur de France Bruno Foucher, l’ambassadeur d’Allemagne Georg Birgelen et l’ancien ministre Tarek Mitri. La troisième conférence est programmée pour le mois de septembre et abordera les liens entre la Chine et le Liban.

Afin de clarifier l’objectif de ces débats (faire revivre l’expérience chéhabiste) et d’illustrer l’esprit dans lequel ce cycle de conférences est organisé, Charles Rizk rappelle le contexte politique dans lequel se trouvait le Liban lors de l’élection de Fouad Chéhab à la présidence de la République, en 1958. « À cette époque, souligne M. Rizk, le Liban était ébranlé par une guerre civile opposant les chrétiens, qui soutenaient le président Camille Chamoun, et les musulmans, qui soutenaient le président égyptien Abdel Nasser, porte-étendard du nationalisme arabe. L’origine de cette guerre civile était le désaccord autour de l’adhésion ou non du Liban au pacte de Bagdad qui avait pour but de limiter l’influence de l’Union soviétique au Moyen-Orient. »

C’est dans ce cadre que Fouad Chéhab a été élu à la présidence de la République. Son premier but était alors de liquider les séquelles de la guerre civile. À l’époque, Nasser, en tant que héraut du nationalisme arabe, bénéficiait d’une immense popularité, notamment au Liban. Sa popularité était bien plus grande que celle du guide de la révolution iranienne actuellement, relève Charles Rizk qui rappelle sur ce plan que « Fouad Chéhab avait refusé que le Liban adhère à des pactes régionaux qui auraient approfondi le clivage interne ». Dans un geste symbolique, il a ainsi tenu à rencontrer Nasser à la frontière entre le Liban et la Syrie, laquelle faisait partie de la République arabe unie, regroupant l’Égypte et la Syrie.

Cette réunion en terrain neutre a représenté une reconnaissance publique par le leader du monde arabe de l’époque, Nasser, du caractère sacré de l’indépendance du Liban. Cela a contribué à apaiser les tensions entre chrétiens et musulmans au Liban, souligne Charles Rizk.

La Fondation Fouad Chéhab se propose ainsi, par le biais de son cycle de conférences, de lancer un débat permettant de mettre en relief l’importance d’une démarche semblable à celle de Chéhab visant à préserver l’indépendance libanaise dans une situation de clivage politique régional et local telle que celle que nous vivons actuellement.

Les relations avec l’UE

Abordant ensuite le thème de la conférence du 5 juillet, M. Rizk souligne que les liens qu’entretient le Liban avec les principaux pays de l’UE, plus particulièrement la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou l’Italie, sont plus profonds que ses relations avec l’UE en tant que telle, pour la raison évidente que ces liens sont antérieurs à la formation de l’UE. Cette différence de niveau entre les relations bilatérales et les rapports multilatéraux pourrait être abordée en ouverture du débat, vendredi prochain. Les échanges pourraient également porter sur la place occupée par l’UE lors de la conférence de soutien économique au Liban tenue à Paris en avril 2018 (CEDRE). L’un des points qui pourrait être soulevé dans ce cadre, précise M. Rizk, est la crédibilité des promesses de réformes faites par les autorités libanaises lors de la conférence de Paris.

La crise économique à laquelle le pays est confronté sera par ailleurs abordée, indique M. Rizk qui estime que « cette crise économique est la conséquence de la crise politique » que connaît le Liban. « Cette dernière résulte de l’impuissance de nos gouvernants à gérer les retombées libanaises du contexte politique régional, souligne M. Rizk. Elle est caractérisée par l’hégémonie iranienne qui a provoqué dans la région, et surtout au Liban, un profond clivage entre une partie alignée sur l’Iran et une faction alignée sur l’Arabie saoudite ». C’est dans cette optique que M. Rizk met l’accent sur l’importance de la politique équilibrée suivie par Foaud Chéhab en 1958 lorsque la région était confrontée, comme aujourd’hui, à un clivage bipolaire qui a gravement déstabilisé le pays.

La Fondation Fouad Chéhab, présidée par l’ancien ministre Charles Rizk, poursuit son cycle de conférences ayant pour objectif de « réactualiser l’expérience chéhabiste ». La première de ces causeries avait eu lieu le 11 juin dernier autour du thème : « La Russie et nous ». La deuxième conférence de ce cycle est prévue le 5 juillet et portera...

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