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Liban - Politique

Suspendues pour l’instant, les nominations dans l’attente... d’une entente

Les FL se disent confiantes que le gouvernement nommera Saïd Malek au siège maronite encore vacant du Conseil constitutionnel.

Saad Hariri présidant le Conseil des ministres, hier. Photo ANI

Les nominations sont toujours en suspens, tant en ce qui concerne le Conseil constitutionnel que pour ce qui est des pourvois aux postes vacants de l’administration publique. Ces deux dossiers semblent attendre une entente élargie sur laquelle devraient déboucher les contacts en cours.

Comme prévu, le Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence de Saad Hariri au Sérail, n’a pas nommé les cinq membres restants du Conseil constitutionnel, après la réunion parlementaire de mercredi au cours de laquelle la Chambre avait élu les cinq autres membres de la haute instance juridique.

Dans la forme, le gouvernement n’a pas dérogé à la coutume selon laquelle le cabinet ne procède pas aux nominations jugées « importantes » en l’absence du président de la République. Mais c’est sous un angle politique qu’il conviendrait d’examiner la question que le Conseil des ministres a évité d’appréhender hier.

La séance gouvernementale est intervenue dans un contexte politique tendu. Et pour cause : de nombreux protagonistes déplorent le fait que les élections des cinq nouveaux membres du CC n’obéissent qu’à la traditionnelle logique de partage d’influence. Ils en veulent pour preuve le fait que les magistrats élus mercredi bénéficient de l’aval de l’écrasante majorité des partis au pouvoir, notamment le Courant patriotique libre, le courant du Futur, le mouvement Amal et le Parti socialiste progressiste. C’est dans le même sens que semblent s’orienter les nominations attendues en Conseil des ministres aussi bien pour le CC que pour les postes vacants au sein de l’administration. C’est ce qu’a laissé entendre Waël Bou Faour, ministre de l’Industrie (et de l’Information par intérim), dans une déclaration à la presse à l’issue de la séance gouvernementale. « Ce qui s’est passé hier (mercredi) au Parlement (l’élection de cinq nouveaux membres du CC) a facilité la tâche au gouvernement, dans la mesure où il y avait une sorte d’entente entre les formations politiques », a-t-il lancé.

M. Bou Faour a soigneusement tenu à substituer le terme « compromis » à celui de « partage du gâteau », jugeant celui-ci péjoratif. Mais il a affirmé que les blocs parlementaires se sont entendus sur plusieurs noms qui obéissent à leurs demandes (et qui ont fini par être choisis).

À la question de savoir si la même logique sera de mise en Conseil des ministres, Waël Bou Faour a répondu sans mâcher ses mots : « Historiquement, les nominations respectaient le critère du mérite dans le cadre d’un accord qui répondait aux exigences des protagonistes ou des composantes gouvernementales. Et c’est toujours le cas. » « Des contacts supplémentaires sont encore requis pour soumettre des propositions de nomination au Conseil des ministres », a encore ajouté le ministre joumblattiste.



(Lire aussi : L’État ouvre enfin ses portes aux personnes handicapées)



Le cas Malek
Cela s’applique surtout aux tractations actuellement en cours loin des feux de la rampe pour mener Saïd Malek (appuyé par les Forces libanaises) au Conseil constitutionnel. Selon un cadre FL contacté par L’Orient-Le Jour, les démarches en question ont eu lieu avec le président de la République Michel Aoun, mais aussi avec le Premier ministre Saad Hariri et le président de la Chambre Nabih Berry. À en croire ce responsable proche de Samir Geagea, les FL sont confiantes que le gouvernement nommera M. Malek au siège maronite encore vacant du CC. Des informations que les milieux ministériels FL joints par L’OLJ préfèrent appréhender avec prudence. Ce qui importe le plus à Meerab reste le fait que les nominations obéissent à un mécanisme clair et transparent, assurent ces milieux sans vouloir trancher la question de la nomination de Saïd Malek.

La même prudence se fait sentir chez les proches du Premier ministre, qui évitent de confirmer que les nominations au CC et les pourvois aux sièges vacants de l’administration sont tributaires de l’issue de contacts politiques toujours en cours. Il y a un mécanisme selon lequel les ministres devraient présenter au gouvernement les noms des candidats aux postes vacants et qui fonctionne normalement, se contente d’indiquer à L’OLJ une source proche de Saad Hariri, sans vouloir confirmer les informations ayant circulé hier dans les médias et selon lesquelles la prochaine séance ministérielle se tiendrait mardi au Sérail.



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Les nominations sont toujours en suspens, tant en ce qui concerne le Conseil constitutionnel que pour ce qui est des pourvois aux postes vacants de l’administration publique. Ces deux dossiers semblent attendre une entente élargie sur laquelle devraient déboucher les contacts en cours. Comme prévu, le Conseil des ministres, réuni hier sous la présidence de Saad Hariri au Sérail, n’a pas...

commentaires (3)

L,ATOLL CRABIEN DE L,ETERNEL CONSENSUEL OU DU COMPROMIS SUR LES GATEAUX.

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 04, le 28 juin 2019

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Commentaires (3)

  • L,ATOLL CRABIEN DE L,ETERNEL CONSENSUEL OU DU COMPROMIS SUR LES GATEAUX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 04, le 28 juin 2019

  • Rectificatif : Le CPL a prpvoqué... Dont acte. Excuses.

    Un Libanais

    19 h 31, le 28 juin 2019

  • Je veux bien espérer que la nomination de Saïd Malek, proche des FL, éteindrait le feu sous la cendre de la dictature du beau-père et du beau-fils. Le CPL est une formation minoritaire dans la communauté maronite, il est l'os qui fait du bruit dans la marmite, les autres ingrédients sont les Indépendants, les Kataéb, les FL, le PNL, les Marada et les neutres. Le PNL a provoqué deux guerres inter-religieuses pour éliminer ses rivaux, de ce fait il n'est pas digne d'accaparer la représentation de notre communauté. Point à la ligne.

    Un Libanais

    19 h 07, le 28 juin 2019

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