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Moyen Orient et Monde

L’Iran veut s’affranchir encore davantage de l’accord sur le nucléaire

La tension sur le dossier iranien est encore montée d’un cran hier, avec l’annonce par Téhéran qu’il comptait s’affranchir davantage de l’accord de 2015 sur le nucléaire, sur fond de surenchères avec les États-Unis de Donald Trump.

En mai dernier, l’Iran avait indiqué qu’il cesserait de se sentir tenu par les limites que cet accord conclu à Vienne impose à ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi. À ce titre, le seuil limite de réserve d’uranium enrichi doit être symboliquement franchi demain. Hier, la République islamique est allée plus loin : à partir du 7 juillet, elle réduira « résolument » ses engagements pris dans le cadre de l’accord, a déclaré dans une note, citée par l’agence Fars, l’amiral Ali Shamkhani, secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale.

Le pays cesserait ainsi de respecter les restrictions consenties « sur le degré d’enrichissement de l’uranium » (limité à 3,67 % par l’accord de Vienne). Il pourrait en outre reprendre un projet de construction d’un réacteur à eau lourde à Arak (centre), mis en sommeil par l’accord. Dans sa note, l’amiral Shamkhani évoque la lassitude de Téhéran vis-à-vis des promesses des Européens, qui disent vouloir sauver l’accord depuis le retrait unilatéral des États-Unis en mai 2018, mais peinent à trouver les moyens de cette ambition.

L’Iran et les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques en 1980 après la Révolution islamique. Une ouverture a été rendue possible sous l’administration américaine de Barack Obama et a conduit à la conclusion de l’accord de Vienne. Par ce pacte, Téhéran s’est engagé à ne jamais chercher à se doter de l’arme atomique et à limiter drastiquement son programme nucléaire en échange de la levée partielle des sanctions internationales qui asphyxiaient son économie.

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran a respecté jusqu’à ce jour les engagements pris dans ce cadre. Mais, depuis son arrivée au pouvoir, M. Trump a adopté une attitude hostile à l’Iran l’accusant de chercher à obtenir l’arme atomique et de « parrainer le terrorisme ». Téhéran a de son côté toujours nié vouloir acquérir l’arme atomique. Craignant un embrasement, Paris, Berlin, Londres et Pékin, parties prenantes à l’accord nucléaire qu’elles défendent toujours, ont appelé à la désescalade.

Source : AFP


La tension sur le dossier iranien est encore montée d’un cran hier, avec l’annonce par Téhéran qu’il comptait s’affranchir davantage de l’accord de 2015 sur le nucléaire, sur fond de surenchères avec les États-Unis de Donald Trump.En mai dernier, l’Iran avait indiqué qu’il cesserait de se sentir tenu par les limites que cet accord conclu à Vienne impose à ses réserves...

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