Le chef de la sécurité éthiopienne de la région Amhara, le général Asaminew Tsige, considéré comme responsable des assassinats samedi du chef d’état-major de l’armée nationale et de hauts responsables de cette région du Nord-Ouest, a été tué par balle hier. Le général Asaminew, selon la télévision EBC, proche du pouvoir, « qui était en fuite depuis le coup d’État manqué de ce week-end, a été tué par balle dans le quartier Zenzelma de Bahir Dar », ville du nord-ouest de l’Éthiopie. Les drapeaux étaient en berne hier en Éthiopie après les assassinats de samedi au cours de deux attaques séparées que les autorités considèrent comme une tentative de renverser le gouvernement de la région Amhara.
Dans une déclaration lue dimanche soir par un présentateur à la télévision nationale, le président de la Chambre basse du Parlement éthiopien a regretté les assassinats politiques de samedi. « C’est un jour triste pour toute la nation, nous avons perdu des patriotes. »
Le ministre de la Défense, Lemma Megresa, a assuré hier soir à la télévision que ces événements ont mis le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique « dans une position difficile ».
Car ces deux attaques sont un nouveau coup de taille porté à l’agenda réformiste et progressiste du Premier ministre Abiy Ahmed, qui a malgré lui donné un nouvel élan à des tensions ethniques ayant fait plus d’un million de déplacés.