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Idleb: Guterres appelle Moscou et Ankara "à stabiliser la situation"

Photo REUTERS/Maxim Shemetov

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi la Russie et la Turquie "à stabiliser sans retard la situation" dans la province syrienne d'Idleb, objet d'une réunion d'urgence dans l'après-midi du Conseil de sécurité.

"Je suis profondément préoccupé par l'aggravation des combats à Idleb et la situation est d'autant plus préoccupante que le nombre d'acteurs s'accroît", a souligné Antonio Guterres lors d'une rencontre avec des médias. "J'appelle en particulier les garants (du processus) d'Astana, et notamment la Russie et la Turquie, signataires de l'accord (de désescalade) de septembre 2018 pour Idleb à stabiliser la situation sans retard", a ajouté le secrétaire général. "Il n'y a pas de solution militaire à la crise syrienne (...), la solution doit être politique", a-t-il insisté, en déplorant que la population civile paye à nouveau "un prix horrible" dans les combats qui se poursuivent. "Même dans le combat contre le terrorisme, il y a nécessité à appliquer pleinement les droits humains et le droit humanitaire international", a souligné Antonio Guterres.

Le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir dans l'après-midi en séance publique pour discuter d'Idleb. Non prévue initialement au programme, cette réunion a été demandée par la Belgique, l'Allemagne et le Koweït, trois de ses membres non permanents, responsables du volet humanitaire à l'ONU pour la Syrie, selon des diplomates.
Les Etats-Unis ont demandé de discuter aussi à la réunion du volet politique de ce dossier. Des interventions des secrétaires généraux adjoints de l'ONU pour les Affaires politiques et les Affaires humanitaires, respectivement Rosemary DiCarlo et Mark Lowcock, sont ainsi attendues, a indiqué un diplomate.

Plusieurs réunions avaient été tenues en mai par le Conseil de sécurité sur la Syrie et la situation à Idleb, l'ONU craignant une "catastrophe humanitaire" si les violences continuaient dans cette région du nord-ouest.

La province d'Idleb a été ces dernières semaines la cible de bombardements quasi quotidiens du régime syrien et de son allié russe. Cette région échappe toujours au contrôle de Damas. L'accord de septembre était censé créer une "zone démilitarisée" et avait permis jusque-là d'éviter une offensive d'envergure de Damas soutenu par son allié russe.
Cette poussée de violence, dans une région où vivent environ trois millions de personnes, a fait plus de 400 morts civils depuis fin avril, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), et déplacé 270.000 personnes, d'après l'ONU.
Déclenchée en 2011, la guerre en Syrie a déjà fait plus de 370.000 morts et plusieurs millions de déplacés.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi la Russie et la Turquie "à stabiliser sans retard la situation" dans la province syrienne d'Idleb, objet d'une réunion d'urgence dans l'après-midi du Conseil de sécurité."Je suis profondément préoccupé par l'aggravation des combats à Idleb et la situation est d'autant plus préoccupante que le nombre d'acteurs...