Nadim Gemayel : Œuvrons avec nos alliés et nos adversaires pour la paix et la souveraineté

L’Académie Bachir Gemayel a organisé jeudi soir au siège Kataëb d’Achrafieh une cérémonie pour la remise de certificats à une cinquantaine de jeunes qui ont suivi un stage de formation visant à promouvoir les idées et les principes du président Bachir Gemayel, assassiné à l’emplacement même de la cérémonie, le 14 septembre 1982.

La cérémonie a eu lieu en présence des députés d’Achrafieh-Rmeil-Saïfi Nadim Gemayel et Nicolas Sehnaoui, de Mme Solange Gemayel, épouse du président assassiné, de Mme Youma Bachir Gemayel et M. Alfred Madi, président de l’Académie.

Les cours dans le cadre de cette session de formation sont donnés par des personnes qui ont vécu et collaboré de près avec Bachir Gemayel. La formation, entièrement gratuite, a bénéficié à 53 jeunes, de différents horizons. Les cours, d’une heure trente, se sont étalés sur sept semaines. Une deuxième session sera organisée incessamment. Les bénéficiaires pouvaient être des élèves en terminale/baccalauréat, des étudiants universitaires ou des salariés. Le président de l’Académie examine actuellement avec trois universités, dont l’USEK, la possibilité de faire de cette formation un cours facultatif qui engloberait l’histoire de la résistance libanaise.

Dans une allocution prononcée au cours de la cérémonie, le député Nadim Gemayel a souligné que la situation présente « nous impose d’unifier nos efforts et d’adopter une cause commune au service du Liban ». « Nous devons œuvrer ensemble, avec nos alliés et nos adversaires, en faveur de la paix, de la liberté et de la souveraineté, a souligné le député d’Achrafieh. Nous écrivons aujourd’hui une nouvelle page blanche de l’histoire du Liban. Nous tendons la main à toutes les factions afin que le Liban recouvre la sécurité et la prospérité. »

Nadim Gemayel a d’autre part vivement déploré les pratiques politiques actuelles. « La politique aujourd’hui, a-t-il affirmé, est une politique basée sur le mensonge et l’hérésie. Elle est aux antipodes des principes de Bachir. Le rôle du Liban et des chrétiens en particulier ne devrait pas être de rester otages aux mains de ceux qui veulent faire parvenir des messages à l’Occident. Notre rôle est d’être des résistants. »

De son côté, M. Alfred Madi s’est adressé aux jeunes ayant suivi la formation en les invitant à réaliser trois objectifs : rêver de la même façon que Bachir Gemayel rêvait ; suivre les pas de Bachir Gemayel en étant fidèles à sa résistance, sa pensée et sa foi dans la cause ; se préoccuper des problèmes de la vie quotidienne comme le faisait Bachir Gemayel, qui ne limitait pas son action au volet militaire, mais qui se préoccupait de questions se rapportant à l’eau, l’électricité, le transport et l’information.