La famille de Carlos Ghosn a déposé vendredi une nouvelle requête auprès d’un groupe de travail de l’ONU à Genève pour dénoncer la « persécution judiciaire » subie par le magnat de l’automobile déchu, a-t-on appris hier auprès de l’avocate Jessica Finelle, confirmant une information du Journal du dimanche (JDD). Cette requête – la troisième depuis mars – a été déposée auprès du groupe de travail sur la détention arbitraire, qui dépend du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
L’ancien PDG de Renault-Nissan, soupçonné de malversations financières, a été libéré sous caution le 25 avril à l’issue de trois semaines de détention, mais en échange de conditions plus drastiques que lors de sa première sortie de prison début mars. Arrêté le 19 novembre à Tokyo, il fait l’objet de quatre inculpations par la justice japonaise : deux pour des dissimulations de revenus dans des documents boursiers et deux pour des cas différents d’abus de confiance aggravé. Ses conseils dénoncent les obligations qui lui sont imposées depuis sa libération, notamment le fait qu’il soit assigné à résidence et l’interdiction de contact direct avec son épouse.
« Même si l’avis du groupe de travail n’est pas contraignant, s’il juge que la détention est arbitraire, ça a quand même un poids important, c’est une question d’image pour les Japonais », a déclaré Me Finelle, qui a dit espérer une décision du comité avant le procès de M. Ghosn. Celui-ci pourrait ne s’ouvrir qu’en 2020.
Source : AFP
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